La Liberté

«Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu faire du hockey»

Un Dragon, un homme >> «La Liberté» passe en revue l'effectif de Gottéron 2016-2017. Cette série permet de découvrir une autre facette des Dragons, au travers, également, de l'objectif d'Alain Wicht. Au tour de Gregory Mauldin.

Originaire de Boston, Massachussets, l’Américain a disputé 36 matches de NHL avant de poser son baluchon durant l’été 2012 sur les bords de la Sarine, qu’il n’a plus quittés depuis.  © Alain Wicht/La Liberté
Originaire de Boston, Massachussets, l’Américain a disputé 36 matches de NHL avant de poser son baluchon durant l’été 2012 sur les bords de la Sarine, qu’il n’a plus quittés depuis. © Alain Wicht/La Liberté


PS

Publié le 04.01.2017

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Originaire de Boston, Massachussets, l’Américain a disputé 36 matches de NHL avant de poser son baluchon durant l’été 2012 sur les bords de la Sarine, qu’il n’a plus quittés depuis. A 34 ans, l’ailier No 20 des Dragons cherche un contrat. Un dernier?

- Greg Mauldin, pourquoi avoir choisi le No 20?

En raison de Barry Sanders, qui lui-même avait le No 20. Barry Sanders est un ancien joueur professionnel de football américain. Il portait le maillot des Détroit Lions et évoluait au poste de running-back. Il était tellement spectaculaire que tu n’osais pas te lever pour aller aux toilettes de peur de rater quelque chose. Barry Sanders était petit mais malin. Humble aussi. Alors que certains inventent des danses plus bizarres les unes que les autres, lui ne fêtait jamais ses «touch downs.» Il se contentait de répéter qu’il était payé pour ça. La classe.

- Que faites-vous 
toujours avant un match?

Rien de spécial, si ce n’est écouter un peu de musique. Laquelle? Cela va de la techno, quand je ressens le besoin d’être excité, à de la musique plus douce voire instrumentale lorsque j’ai au contraire besoin de me calmer.

- Pouvez-vous nous désigner votre pire adversaire?

«Pire» n’est pas le mot. Je parlerais d’adversaires avec qui je livre toujours de belles batailles. Il y en a deux: Ryan Shannon (Zurich Lions), que je connais depuis mes années universitaires, et Daniel Vuckovic (Genève-Servette), un défenseur physique mais qui met rarement de mauvais coups. Et si cela arrive parfois, 
je sais que je ne dois pas le prendre personnellement, car le respect est mutuel.

- Racontez-nous votre plus beau but?

Un but que j’ai marqué à Bienne, lors de l’acte IV des quarts de finale des play-off en 2013. Un but qui plus est inscrit à 4 contre 5 sur une passe de Marc Abplanalp. Alors, nous étions menés 2-0. Et si nous avions fini par perdre le match aux penalties, j’avais au moins permis à mon équipe de se relancer.

- Et quel est le plus beau jour de votre vie?

Probablement le 12 novembre 2010, date de mon premier but en NHL, encore un but inscrit à 4 contre 5. Je défendais les couleurs de l’Avalanche du Colorado et, pour la petite histoire, j’avais marqué contre les Blue Jackets de Columbus, une franchise qui m’avait repêché (drafté) huit ans plus tôt. Quand j’ai vu la rondelle se loger au fond des filets, je ne pouvais pas m’arrêter de sourire. J’étais comme sur un nuage. Tout de suite, j’ai pensé à mes parents, sans qui 
je ne serais pas joueur de hockey 
aujourd’hui.

- Justement, et si vous n’aviez pas joué au hockey sur glace?

C’est une question que je ne me suis jamais posée car, aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu faire du hockey. Peut-être serais-je devenu biologiste, ou quelque chose comme cela, car la nature est une autre de mes passions.

- Qui est votre idole d’enfance?

Mon père. Ancien sergent de police, il s’est plié en quatre pour que je puisse réaliser mon rêve. Même quand il s’est retrouvé sans emploi. Nous habitions près de Boston et, par exemple, il n’hésitait pas à me conduire jusqu’à Montréal en voiture, pour un simple tournoi. Cela devait faire au moins cinq heures de route, dix heures aller-retour!

- Quel est votre plus grand rêve?

Jouer au hockey jusqu’à 40 ans, peu importe l’endroit et le niveau. Après quoi, le moment sera venu de me retirer dans une petite bicoque au bord de l’eau où je pourrai pêcher.

- Que feriez-vous si vous n’aviez plus que 24 heures à vivre?

Je «posterais» un message sur Facebook, histoire d’inviter tous mes amis à faire la fête. Avant ça, j’essaierais de faire quelque chose de spécial, comme nager au milieu des requins. Je n’oublierais pas d’aller sur la glace une dernière fois non plus.

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