Aux Murten Classics, Janácek séduit un public conquis
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Critique
C’est au sceau des amours tragiques que le quatuor à cordes Bennewitz a marqué le public des Murten Classics, dimanche soir, dans une église française comble. L’ensemble tchèque présente des atouts indéniables. Maîtrise technique, richesse d’interprétation et intensité expressive, tous les éléments sont là pour garantir un concert de qualité. Cependant leur fait défaut une certaine homogénéité. Le violoncelle de Štepán Doležal prend beaucoup de place et son vibrato un peu grossier détonne par rapport à la sobriété de ses collègues. L’hommage rendu à l’antinomie sublime chère aux romantiques, mort et amour, est sur le papier enthousiasmant. Encore faut-il dompter les flots d’ostinatos de Leoš Janácek et les âpres modulations de Fran