Le mot de la fin

Je reviens de voyage. Quelques jours sur les rives de la Manche, là où le vent souffle si fort qu’il arrache les ailes des papillons, dit-on. Enfin dit-elle. Elle? La romancière Claudie Gallay, dont je quitte à l’instant Les déferlantes (Editions Babel), encore sonnée par le cri des cormorans et des naufragés.

Je vous parle de Claudie parce que j’ai passé cinq cent cinquante pages dans la peau d’une femme détruite. Une narratrice de quarante ans au bonheur fragile et cent fois brisé. Elle n’a pas de prénom, juste un visage, quelques mèches grasses sur les tempes et un relent d’hôpital sur sa peau. Une odeur de maison de fous.

Elle compte les oiseaux, mange des fruits de mer et repeint sa chambre à coucher.

Ça se passe du côté de Cherbourg, à trente kilomètres par les c&