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Elle dit je t’aime en chocolat

angélique eggenschwiler

Publié le 05.05.2017

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Le mot de la fin

Avant de partir, elle disait toujours: «Bonne nuit les filles, dormez pour moi.» Elle lançait ça avec une poignée de baisers et en emportant une blouse claire, un sandwich, ainsi que quelques branches de chocolat qu’elle distribuait au gré des insomnies. Voilà des années que je dors pour deux. Pour elle, la dame aux chocolats, celle qui reste debout quand tout le monde se couche; debout au chevet de ceux qu’on couche. Et qu’on ne relève pas toujours.

Oui, ils sont nombreux les couchés pour toujours, les abîmés en tous genres encombrés d’arthrite et de décennies. Ils passent leurs derniers jours au fond d’un lit. Et c’est ma maman qui garde les portes du paradis.

Elle veille les malades, soigne les escarres et les angoisses, elle panse la solitude. Elle change des draps, des couches et des vies parfois, quand elle t


Les chroniques d'Angélique

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