Le bon goût des soirées déguisées
angélique eggenschwiler
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Le mot de la fin
Voilà une semaine que je me promène avec les ongles vernis de noir. Je n’ai pas de dissolvant, ni l’habitude de me peinturlurer les doigts, à dire vrai. C’était pour un déguisement: une choucroute sur la tête, «T’as pas deux balles?» sur les fesses et au cou un collier de chien. Au cou du chien une pancarte renseignée «chien à punk». Logiquement, c’était moi le «punk à chien».
J’aime bien les soirées déguisées. C’est l’occasion d’assouvir quelques fantasmes inavoués; inavouables bien souvent. Vous collez des paillettes sur vos lèvres et un bec sur celles de Bernard Tapie. Un empereur perse se tapisse les amygdales de dés de jambon avant d’y glisser la langue de sœur Emmanuelle. Pocahontas sème des plumes synthétiques dans la salad