Le jour où Jack coule dans l’océan
angélique eggenschwiler
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Le mot de la fin » J’ai grandi dans une maison pleine de fantômes et de rires d’enfants.
Il y avait des sorcières sous mon lit, entre deux cheptels de moutons, et dans le jardin, un trou. Souvenir de mon départ pour l’Australie avec une pelle, beaucoup de volonté et des notions de géographie plutôt bancales. A côté du gros trou, de nombreux petits trous et dans les petits trous, toutes mes économies.
J’ai passé la moitié de mon enfance à arroser des pièces de deux francs pour cultiver des arbres à sous, et l’autre moitié à surveiller constamment mon œsophage en redoutant la pousse d’un cerisier.
Les parents mentent. Les enfants croient. En Dieu, les épinards et saint Nicolas.
Les cloches déposent du chocolat dans les buissons, comme ça, avec leurs petits bras de cloche