Un roman, parfois, ça peut faire mal
angélique eggenschwiler
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Le mot de la fin
C’est un roman cousu de drames et de poésie. Il y a Césarine, silencieuse et coupable; la Vieille, flétrie par la rancune et les années; puis Pierre et ses poignets fragiles, son cœur brisé par la Garce qui lui préfère les caresses de l’Etranger. Ça se passe à la campagne, celle de Ramuz ou de Zola, sur les terres de Damien Murith qui y assassine la lune d’une plume acérée.
La Lune assassinée (chez L’Age d’homme), c’est tranchant parfois: ça vous déchire les poignets ou les entrailles au rythme de ces personnages qui se vautrent dans la rage. L’été vous brûle les doigts lorsque vous tournez ces pages bientôt couvertes de givre et de grâce: «Alors on s’en retourne chez soi, gavé de génuflexions, ivre de signes de croix, l’âme lisse et l&eacut