«Où iront les filles si nous devons fermer?», interroge la patronne d’un de ces lieux en ouvrant la porte de son appartement de 4 pièces et demie. Elle loue l'endroit depuis 5 ans. Plantureuse, l’accent et le teint sud-américain, la gérante se montre soucieuse. «Certaines risqueraient de se retrouver à la rue.»

Comme elle, les tenanciers de la trentaine de salons de massage que compte le bourg broyard entendent bien lutter contre les restrictions comprises dans le nouveau règlement communal sur la prostitution. Validé il y a peu par le législatif local, ce texte vise à mieux régulariser et surveiller l'activité de ces lieux, tout en restreignant davantage les zones où leur présence est autorisée.

«Nous irons jusqu'au Tribunal fédéral s'il le faut», insiste l'un des plus gros gérants de la ville qui possède pas moins de 25 salons. Selon lui, les prostituées se retrouveront à vendre leurs services dans des hôtels ou des appartements privés si les salons doivent fermer. «Cela deviendra ingérable», s'exclame-t-il.

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