La Liberté

Un remerciement fleuri à l'hôpital broyard

Le responsable de la conciergerie de l'Hôpital intercantonal de la Broye (HIB), David Roy, a eu l'idée de sauver des fleurs du compost afin d'écrire un message sous les fenêtres de l'établissement à Payerne.

La famille Moullet de Montagny-les-Monts et Galley Fleurs à Granges-Marnand ont fourni les fleurs. © DR
La famille Moullet de Montagny-les-Monts et Galley Fleurs à Granges-Marnand ont fourni les fleurs. © DR

LMP

Publié le 25.03.2020

Certaines initiatives solidaires fleurissent littéralement. Ecoutez plutôt celle de David Roy, responsable de la conciergerie et jardinier de l’Hôpital intercantonal de la Broye (HIB). Tout commence lorsque celui-ci apprend lundi soir dans un article en webfirst de La Liberté que des milliers de fleurs vont finir au compost, étant donné la fermeture de la plupart des commerces décrétée par le Conseil fédéral en raison de la crise sanitaire actuelle. Son sang ne fait qu’un tour. Il connaît bien la famille Moullet, dont il est question dans l’article et qui fournit régulièrement des fleurs à l’hôpital. Il veut l’aider.

David Roy a d’abord l’idée d’une campagne de financement participatif, mais Dominique Moullet, le père de famille, est clair: il ne veut pas d’argent car il souhaite être solidaire avec toutes les autres sociétés d’horticultures, qui elles, ne se feront pas aider. Par contre, il veut bien offrir les fleurs. David Roy a alors l’idée d’écrire un message avec ces plantes sous les fenêtres de l’HIB à Payerne. «J’en ai parlé à mon responsable direct et au porte-parole de l’établissement, qui ont été enthousiastes.» Restait à trouver le message. David Roy a l’idée du mot courage. «Mais ma femme m’a dit que cela pouvait faire penser qu’on n’allait pas s’en sortir». Ce sera donc: «Pour vous», avec un gros coeur à côté.


Mardi, David Roy va donc chercher les fleurs livrées par la famille Moullet et Galley Fleurs de Granges-Marnand, l’autre fournisseur du HIB. Epaulé par trois ergothérapeutes, qui attendaient de voir si leur aide serait requise dans d’autres services, il travaille toute la journée. «Je prévois d’arroser les fleurs une fois par jour et j’espère qu’elles vont prendre un peu racine avec l’herbe et la terre en-dessous.»


Le but est de montrer la solidarité des horticulteurs et de soutenir les patients et le personnel soignant. «Je veux leur faire plaisir», témoigne le jardinier par téléphone. Il fournit une anecdote illustrant le désarroi découlant de l’interdiction temporaire des visites. «Une dame n’avait pas le droit de se rendre au chevet de son mari, qui était à l’hôpital depuis 10 jours. Elle est allée dehors et l’a vu à la fenêtre. Elle a en été si émue qu’elle pleurait lorsqu’elle est revenue».

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