Ses tags ont fait pour près de 40'000 francs de dégâts
La justice fribourgeoise a condamné un tagueur à six mois de prison avec sursis et à une amende ferme de 400 francs. Entre 2011 et 2014, il a commis une quarantaine d'«oeuvres» à travers le canton, pour près de 40'000 francs de dégâts.
Antoine Rüf
Comme artiste, Joseph* aura davantage marqué le territoire fribourgeois que l’histoire de l’art contemporain. Armé le plus souvent de simples stylos marqueurs, parfois rehaussés d’une touche de spray, il a sévi un peu partout dans le canton, et jusqu’à Lausanne.
En tout, ses déprédations ont causé quelque 39'000 francs de dommages, pour lesquels les propriétaires des installations taguées se sont portés parties civiles. Que voulez-vous, certaines personnes ne comprendront jamais la sobre grandeur d’un «SODA» (un de ses graffitis préférés), la gourmandise d’un «MERGUEZ, KEBAB» ou la puissance mystérieuse d’un «BASELONE» apposé sur un boîtier de distribution téléphonique.
Antécédents chargés
Eclectique, le jeune homme, âgé à l’époque des faits (2011 à 2014) de 17 à 19 ans, ornait de son modeste talent aussi bien des murs que des maisons, des boîtiers électriques que des poubelles. Et jusqu’à des rails de chemins de fer. Le Ministère public fribourgeois, pas plus que les propriétaires lésés, n’a reconnu le talent de Joseph. Il l’a reconnu coupable de dommages à la propriété «considérables» et l’a condamné à six mois de prison avec sursis et à une amende ferme de 400 francs.
Une peine qui tient compte aussi bien des antécédents chargés du jeune homme que de son tempérament hyperactif ainsi que de sa reconnaissance des prétentions de la douzaine de parties civiles.