La Liberté

Le photographe de «La Liberté» Vincent Murith est décédé

Vincent Murith a rejoint les sommets qu’il aimait tant. Notre collègue et pilier historique du journal est décédé à son domicile de Belfaux, après des décennies passées à immortaliser les acteurs et paysages du canton. Il avait 59 ans.

Employé de «La Liberté» depuis près de trois décennies, le Belfagien en était le porte-drapeau sur le terrain. © Alain Wicht / «La Liberté»
Employé de «La Liberté» depuis près de trois décennies, le Belfagien en était le porte-drapeau sur le terrain. © Alain Wicht / «La Liberté»

Serge Gumy

Publié le 24.08.2017

En 27 ans de carrière à «La Liberté», combien de visages de Fribourgeois a-t-il saisis, souvent sur le vif, sans s’attarder ni s’appesantir, mais avec une sensibilité tout argentique? Pourtant, à l’heure de rédiger son portrait posthume, les mots manquent.

Car Vincent, pilier historique du journal, y passait le plus souvent en coup de vent. Un geste de la main, un «salut!» furtif, et il repartait sur le terrain, dans son monde. Collègue affable mais discret, pour ne pas dire secret, ambassadeur reconnu de «La Liberté» aux quatre coins du canton, qui donnait du «tu» à l’armailli et à l’évêque, il a su, par son travail et son sens du contact, mettre en valeur les simples gens, héros fugaces d’un journal se voulant populaire. Cela restera à jamais son titre de noblesse.

Sa disparition nous laisse tous interdits et désemparés. Par essence, les journalistes détestent que leurs questions restent sans réponse. Or, la mort subite de Vincent nous égare dans une forêt de points d’interrogation. Abandonnés au mystère de l’existence, nous voulons nous souvenir d’un homme d’une grande bonté, d’un artisan passionné par ses projets de livres et de films documentaires, et d’un être à la sensibilité à fleur de peau. Cet amoureux de la montagne cachait en effet des crevasses qu’il préférait taire, par pudeur. Son choix doit être respecté.

Dans ces heures de deuil et de profonde tristesse, la rédaction de La Liberté tient à témoigner sa sympathie à la famille de Vincent Murith, en particulier à son épouse Michèle, et à ses filles Célestine et Julie. Et pour nous consoler un peu de cette perte immense, restent des milliers d’images empreintes d’une douceur et d’une paix auxquelles notre collègue n’a hélas que trop peu goûté.

>> En guise d'hommage, une sélection parmi les dizaines de milliers de clichés de notre estimé collègue:

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11