Les relevés réalisés en mars par le groupe de suivi du projet Poya sont éloquents: ils révèlent un passage quotidien de 7893 véhicules motorisés, contre 5592 en 2013. Dans un communiqué diffusé lundi, les riverains expriment leur grogne, rappelant les pouvoirs publics à leurs promesses.

La ville de Fribourg et le canton se sont en effet engagés en 2007 au travers du plan directeur partiel des transports (PDpT) à prévenir une augmentation du trafic dans le quartier après l’ouverture du pont. A cette fin, sept mesures d’accompagnement ont été annoncées fin 2015, dont un rétrécissement de chaussée et la pose d’îlots. Toutefois, s’indignent les riverains, une seule est à ce jour en cours de réalisation: la surélévation d’un passage piéton et l’installation de feux face à l’école du Jura.

Juraction reconnaît que les oppositions de plusieurs habitants du quartier puissent ralentir l’avancée du dossier, mais accuse malgré tout le Conseil communal et les autorités cantonales de traîner des pieds. Le PDpT prévoit en effet un délai de deux ans pour la mise en place des mesures complémentaires, une échéance qui surviendra en octobre prochain.