Christian Dubé, pourquoi avoir choisi Larry Huras?

Larry, je le connais bien. J'ai patiné sous ses ordres lors de son dernier titre, en 2010 avec Berne. C'est un général à la bande, un leader capable de redonner une structure défensive à une équipe, car c'est là que se situe notre plus gros problème. Les joueurs n'auront pas le choix. Avec lui, c'est: "OK, les boys, ça fonctionne comme ça, comme ça et comme ça." Il n'y a pas de négociations possibles. De plus, c'est un habitué des missions commando. Quand il reprend une équipe, l'électrochoc est instantané. Larry va amener un enthousiasme. Lundi, c'est une nouvelle vie qui commence pour tout le monde.

Etait-ce votre premier choix?

J'ai tout de suite pensé à lui, oui. J'ai aussi parlé avec Bob Hartley (ancien entraîneur de Colorado, Zurich et Calgary, notamment, ndlr), mais il est encore sous contrat avec Calgary et je ne voulais pas me lancer dans des discussions trop compliquées. Avec Larry, c'était plus simple. Il est libre, il avait envie de venir et il a gagné partout où il est passé en Suisse (avec Zurich en 2001, Lugano en 2003 et Berne en 2010, ndlr).

Il a gagné partout mais il s'est fait limoger partout aussi...

Tu te fais engager et tu te fais licencier: c'est la vie d'un entraîneur. Qui à part Arno Del Curto à Davos est resté vingt ans dans le même club?

Son contrat avec Fribourg-Gottéron n'est valable que jusqu'à la fin de la saison. Etait-ce une condition sine qua non?

Oui, mais je ne suis pas stupide. Je l'ai déjà dit à Larry: si ça fonctionne bien, nous nous assiérons autour d'un table une fois le championnat terminé.

Larry Huras est très expansif. La star de l'équipe, c'est souvent lui. N'est-ce pas un problème?

Un coach ne fait jamais l'unanimité dans le vestiaire, mais son palmarès parle pour lui. C'est vrai, il dit des choses et aime se mettre en avant. Mais c'est aussi un moyen de "prendre" la pression et de protéger ses joueurs.

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