Il ne faut pas confondre recueilleur de récits de vie et biographe. «En général, nous travaillons avec les vivants. Et le recueilleur n’est pas un magnétophone qui enregistre et retranscrit, il est interlocuteur et coauteur du récit produit», souligne Catherine Schmutz Brun. Depuis le lancement de ce certificat de formation continue en 2011, près de 80 personnes ont suivi le cursus mis en place par cette passionnée. «Genève avait les Archives de la vie privée, Neuchâtel les Archives de la vie ordinaire, mais il n’existait rien de tel à Fribourg», explique Catherine Schmutz-Brun.

«En décembre 2007, avec un petit groupe nous avons créé l’Association Histoires d’ici. Organiser l’archivage c’est bien, mais il fallait aussi aller recueillir les histoires des gens.» D’abord «formation bricolée», le recueil de récits de vie est entré à l’université il y a cinq ans. «Le récit de vie donne la parole aux gens de peu, on dit de ce type de textes qu’ils ne sont pas littéraires, cela peut donc sembler un peu paradoxal de le faire entrer dans le milieu académique. Mais la reconnaissance passe par là.»

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