La Liberté

Une patinoire rénovée pour 70 millions de francs

La patinoire Saint-Léonard va subir une profonde rénovation d'ici à 2019 pour 70 millions de francs, faisant passer la capacité de l'enceinte à 8500 places. Tous les détails sur le projet sont à retrouver sur notre site internet.

L'architecte Marc Fauchère, du bureau BFIK, a présenté le projet. © Keystone
L'architecte Marc Fauchère, du bureau BFIK, a présenté le projet. © Keystone
Albert Michel, responsable de la «task force patinoire» (à g.) et Jean-Pierre Siggen, conseiller d'Etat. © Keystone
Albert Michel, responsable de la «task force patinoire» (à g.) et Jean-Pierre Siggen, conseiller d'Etat. © Keystone
Le Canton est prêt à investir jusqu'à 15 millions de francs, a annoncé Jean-Pierre Siggen. © Keystone
Le Canton est prêt à investir jusqu'à 15 millions de francs, a annoncé Jean-Pierre Siggen. © Keystone
«Le projet correspond parfaitement aux attentes et au cahier des charges», s'est félicité Michel Volet, président de Fribourg-Gottéron. © Keystone © KEYSTONE
«Le projet correspond parfaitement aux attentes et au cahier des charges», s'est félicité Michel Volet, président de Fribourg-Gottéron. © Keystone © KEYSTONE

AS

Publié le 24.06.2016

Bonjour à toutes et à tous! Bienvenue à ce suivi en direct de la conférence de presse «patinoire de Fribourg». Le HC Fribourg-Gottéron et la «task force patinoire» vont informer dès 9h00 de leur projet de rénovation de la patinoire Saint-Léonard.


Si vous avez raté le début...

En attendant le début de la conférence de presse, voici de quoi vous rafraîchir la mémoire sur ce dossier qui ressemble à un vieux serpent de mer:

Vers une rénovation de la patinoire
Nouveau retard pour la patinoire
Gottéron a choisi sa nouvelle patinoire
Un temple du hockey à 100 millions


Ouverture de la conférence

La conférence de presse devrait durer environ 45 minutes, avec à la clé une séance de questions/réponses. Les intervenants sont les suivants:

- M. Albert Michel, président de la «task force patinoire» (TFP)
- MM. Marc Fauchère et Bernard Imboden, représentants du bureau d'architecture BFIK
- M. Jean-Pierre Siggen, conseiller d'Etat
- M. Thierry Steiert, syndic de la Ville de Fribourg
- M. René Schneuwly, syndic de la commune de Granges-Paccot
- M. Michel Volet, présent du HC Fribourg-Gottéron


D'une construction à une rénovation

La parole est en premier à la «task force patinoire», l'instance chargée de la gestion du dossier pilotée par Albert Michel. Celui-ci fait un historique du dossier de la rénovation de l'actuelle BCF-Arena («P1»). «Certains ont pensé que l'on a traîné les pieds depuis notre entrée en fonction début 2015, mais nous avons eu un immense travail d'analyse.»

- La première option était de bâtir une toute nouvelle patinoire, avec le projet «Losinger» présenté en juin 2014. Principal problème: celui-ci prévoyait la démolition de la piste de glace («P2»), construite il y a quelques années seulement.

- La deuxième piste envisagée était une construction sur une partie des terrains de football avoisinants et du parking se situant entre la piste de glace et les propriétés Perritaz.

- Troisième option: une démolition et reconstruction sur la patinoire actuelle, entraînant un déménagement à Forum Fribourg pendant environ deux ans.

- Quatrième option (et donc celle retenue): une construction sur la patinoire actuelle. 


Les avantages du nouveau projet

L'option choisie présente des avantages non négligeables, relève Albert Michel: les gradins actuels sont conservés, ce qui permet de garder un «effet chaudron», et surtout la piste de glace, construite en 2010 pour 8 millions de francs, est conservée. Sur le plan sportif, Fribourg-Gottéron pourra continuer à jouer durant les travaux.

Albert Michel relève encore que la task force s'est concentrée sur le projet immobilier, et que le club devra se pencher sur l'exploitation. Le coût total est de 70 millions de francs. «C'est une patinoire 2020-2022, un projet très ambitieux. Ce n'est pas un projet 2012», assure-t-il.


Présentation du nouveau projet

Voici l'image tant attendue de la future patinoire. Le concept principal consiste à une élévation de la patinoire actuelle, avec 3'600 places sur un «piano nobile», à la hauteur du toit actuel. Le toit sera ôté dans une dernière phase, obligation pour que Fribourg-Gottéron puisse continuer à jouer pendant les travaux. Sur la gauche et la droite (zone violette), des restaurants et le Sport Café, avec sur l'étage supérieur des loges, au nombre de 500. Le calendrier est également connu: début des travaux à l'automne 2017, avec une entrée en fonction de la nouvelle enceinte pour la saison 2019/2020.

 

 


Soutien politique

Le Conseil d'Etat va soutenir le projet à raison de 35% jusqu'à un maximum de 15 millions de francs. «Le projet n'est pas du tout en concurrence avec une future piscine», explique Jean-Pierre Siggen.

Thierry Steiert explique pour sa part que la Ville ne sera pas maître d'oeuvre comme ça a été le cas en 1982. «A l'époque, il suffisait de construire une halle simple en béton. Aujourd'hui, on se trouve dans un contexte de sport-spectacle, et cela dépasserait largement les moyens de la Ville. Nous restons propriétaires de la piste de glace et des autres infrastructures à Saint-Léonard. Il faudra établir une clé de répartition.»

Enfin, un parking sera construit dans la zone. «Mais il ne servira pas que les jours de match. Ce sera un P+R en temps normal», précise Thierry Steiert. 

René Schneuwly tient à féliciter les auteurs du projet. «Le club mérite une infrastructure à la hauteur de ses performances sportives». Il note que ce projet s'inscrit dans la suite du développement de la zone, avec le terrain synthétique et la gare de Fribourg Poya par exemple. «On veut faire de ce site une porte d'entrée digne de ce nom pour la ville de Fribourg, et il y aura de gros enjeux. Ce projet est un beau projet, et c'est le message que je veux faire passer aujourd'hui.»


Michel Volet s'exprime

Le président de Fribourg-Gottéron se dit soulagé par ce projet qui répond «parfaitement aux attentes et au cahier des charges», tant au point de vue sportif que commercial. Michel Volet confie qu'il était «très inquiet» de la situation actuelle. Il remercie toutes les parties prenantes qui ont collaboré de manière «intelligente et pragmatique». Le club peut ainsi regarder l'avenir avec «confiance et sérénité».


Place aux questions

- Interrogé sur le budget (70 millions dont «seulement» 15 millions de la part de la ville), Albert Michel explique qu'il y aura un apport certain du «naming» (nom de la patinoire), et qu'il dispose d'investisseurs privés qui «aiment Fribourg-Gottéron et veulent soutenir le club».

- Est-ce que ce projet est le moins cher des quatre options envisagées? «Je ne fais pas de comparaison avec les autres, je ne m'intéresse qu'à celui qu'on présente», coupe Albert Michel.

- Y aura-t-il une compensation financière à l'entreprise Losinger/Marazzi, entreprise pressentie pour assumer le projet mais qui a finalement été «recalée»? Le club n'avait aucun contrat avec Losinger/Marazzi, et ce n'est pas prévu de la part de la Ville de Fribourg.

- Interrogé sur les loges, l'architecte explique qu'il y aura un étage de référence pour les spectateurs (le «piano nobile»), qui permettra de faire tout le tour de la patinoire avec présence de restaurants et autres services. L'accès aux loges (au nombre de 500) sera amélioré. 

- Les secteurs E et F resteront en places debout, comme actuellement. Par contre, les nouvelles places, notamment les 3800 places du haut, seront des places assises. «On reste sur le rapport actuel de deux tiers assis / un tiers debout», coupe Raphaël Berger. Michel Volet tient à conserver des places debout et est satisfait de la version proposée, mais note qu'un changement de législation avec une obligation d'avoir un siège pour chaque place (comme au football) est tout à fait possible à l'avenir. «Il faudra garder de la flexibilité», assure-t-il.

- Interrogée, la ligue suisse de hockey prend la parole. «Merci beaucoup pour tous les efforts, un projet pareil va beaucoup servir votre club et la ligue. Si on veut un projet solide, il faut payer un certain prix, qui est en l'occurrence de devoir faire cohabiter des travaux et deux saisons de championnat. Mais on va se mettre à table et trouver des solutions, ça en vaut la peine!»

- Sur le sujet des parkings, René Schneuwly estime que la situation va «dans un sens favorable» depuis quelques années. «On a mis en place des mesures qui fonctionnent de mieux en mieux. Certes, on va construire un parking, mais la tendance va aussi clairement vers les transports publics et la mobilité douce.» 

- Face aux interrogations sur la vétusté des infrastructures, notamment des vestiaires, l'architecte précise qu'il y aura des interventions sur la patinoire existante et sur sa structure («qui est saine»). «On ne va rien conserver à part les gradins. La période bidonville est révolue!», intervient Albert Michel.

- Les travaux vont-ils diminuer la capacité de la patinoire? Non, selon Michel Volet. «Nous sommes conscients que cela va porter préjudice à nos supporters et nos sponsors, notamment en termes de restauration et d'accès à la patinoire. Il faut imaginer qu'il y aura des grues sur le site. Mais le jeu en vaut la chandelle, et on va se mettre au travail pour trouver les solutions.»

- François Mauron, journaliste à La Liberté, salue l'enthousiasme ambiant, mais relève qu'il a écrit une vingtaine d'articles sur tous les projets présentés depuis 2011. Est-ce enfin le bon? «Depuis mon entrée en fonction à l'été 2015, c'est le seul projet sur lequel nous avons travaillé. Voir autant de partenaires autour de la table et main dans la main est un signal fort», conclut Michel Volet.

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