Quand les falaises fribourgeoises s'effondrèrent
Dans notre édition de jeudi, nous évoquons la préoccupation des autorités de la Ville de Fribourg quant à l'état des falaises. Un coup d'oeil dans le passé le prouve: des pans de molasse se sont souvent détachés, en particulier en 1929.
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Fribourg a mal à ses falaises. Les parois rocheuses sont fragilisées en plusieurs endroits, faisant notamment planer une menace sur des appartements situés en Basse-Ville. Les propriétaires concernés seront bientôt avisés, indiquent les autorités communales.
>> Lire: L'état des falaises préoccupe la ville de Fribourg
Cette situation n'est pas une première, rappelle Karl Inglin, peintre et auteur d'un blog sur le quartier du Bourg. Ainsi, au moins quatre précédents existent: en 1723, en 1778, en 1910 et surtout en 1929.
Ce dernier épisode est conté dans les Nouvelles Etrennes fribourgeoises de 1930:
Le samedi 2 février 1929, aux premières heures du jour, la nouvelle d’une catastrophe épouvantable bouleversait la quiétude de notre bonne ville de Fribourg. En pleine nuit, vers 2 heures du matin, deux maisons de la Place de Notre-Dame, propriétés de M. Helfer, laitier, et de M. Cotting, tailleur, s’étaient brusquement écroulées dans le ravin du Grabensaal.
Un pan de la falaise de molasse s’était détaché sur une longueur d’environ 40 mètres, une hauteur de 25 mètres, et une épaisseur de deux mètres, entraînant la façade postérieure de la maison Cotting ainsi qu’un angle de la maison Helfer. La catastrophe était rendue plus terrifiante par le fait qu’une locataire, Mlle Adèle Zurich, avait été entrainée dans sa chute et gisait ensevelie sous les décombres et les blocs de molasse.
Les archives de «La Liberté» livrent, elle aussi, un récit du tragique incident: