En compétition internationale, douze longs métrages seront en lice, parmi lesquels des films d'Iran, du Tibet ou encore de la République dominicaine. De plus, trois programmes de courts métrages illustreront la relève du cinéma mondial.

Liberté dans et par l'humour

La section Décryptage et sa question «Pouvez-vous rire de tout ?» ne manqueront pas d'entrer en résonance avec l'attaque contre «Charlie Hebdo». Depuis ce drame, cette interrogation initiale a évolué vers «Pouvons-nous encore rire de tout ?», ont expliqué les organisateurs mercredi en levant le voile sur les thèmes de l'édition 2015.

Ce programme tentera de rappeler «comment l'humour se révèle être un indispensable outil critique», ont-ils commenté lors de leur conférence de presse en marge des Journées de Soleure. Il présentera notamment le documentaire «Caricaturistes, fantassins de la démocratie».

Erotisme à l'honneur

En plus de la liberté de rire sans retenue, le FIFF célébrera aussi la liberté de disposer de son corps et de se laisser aller à ses désirs. Il dévoilera un cinéma érotique diversifié, de la Russie au Brésil en passant par la Corée du Sud.

Sous l'intitulé «Terra Erotica I», la section Cinéma de genre déclinera des films empreints de poésie et de légèreté. Un «Terra Erotica II» proposera des films plus débridés lors du festival de cinéma fantastique NIFFF à Neuchâtel en juillet prochain.

Les amateurs de photographie pourront prolonger l'exploration du thème de l'érotisme en découvrant les oeuvres de l'artiste américain Robert Heinecken. Son exposition en première suisse commence le 26 février dans les locaux de Fri-Art à Fribourg. Lui succédera l'expo de son compatriote Larry Clark débutera le 20 mars.

Projecteur sur la Syrie

Les spectateurs du FIFF auront l'occasion de s'intéresser aux communautés roms grâce à la section Diaspora dédiée au cinéaste Tony Gatlif. La section Nouveau Territoire mettra, elle, en évidence le cinéma indigène nord-américain.

Une autre section rendra hommage à la Syrie avec une sélection de documentaires sur ce pays, choisis par Ossama Mohammed. Enfin, l'acteur et réalisateur français Jean-François Stévenin viendra présenter une série de films qui lui sont chers.

Le FIFF s'attend à accueillir à nouveau plus de 37'000 spectateurs. Son budget se monte à 2 millions de francs. Il provient de partenaires institutionnels et de sponsors, en plus des entrées.