Presque 100'000 personnes lisent quotidiennement «La Liberté», selon les chiffres publiés hier par la REMP. Une progression de 6000 lecteurs (de 93'000 à 99'000) que salue Armand Goy, directeur du marketing. Qui relativise toutefois: «C’est un retour à la normale. Depuis une dizaine d’années, le journal dispose d’un lectorat stable, autour des 100'000 lecteurs. Nous avons juste connu une baisse à 91 000 lecteurs au début de l’année 2016.»

Cette remontée, Armand Goy l’attribue à la hausse des abonnés du numérique (6500 contre 5700 l’an dernier). «La nouvelle formule, lancée en juin 2016, a peut-être aussi joué un petit rôle. Mais je reste mesuré par rapport à ça.»

Qu’en est-il de l’avenir papier du média fribourgeois? «A court terme, je n’ai pas de crainte. A moyen terme en revanche, c’est autre chose: les modes de consommation changent. C’est une question d’adaptation du modèle, mais pas du contenu qui sera peut-être simplement consommé sur d’autres supports.»

«Le Temps» rigole, «Le Matin» pleure

Ailleurs en Suisse, le titre gratuit «20 minutes», avec ses pendants alémanique et tessinois, reste le média le plus lu de Suisse, avec une pénétration nette de 2,8 millions de personnes, dont près de 900'000 consomment exclusivement les versions en ligne.

Le «Journal du Jura» a maintenu ses 19'000 lecteurs. Même stabilité pour «L’Impartial» (30'000) ou encore «La Côte» (16'000). «Le Temps» a gagné 10'000 lecteurs en six mois pour son édition imprimée, pour passer à 108'000. Autant que la «Tribune de Genève» (qui passe de 107'000 à 108'000 lecteurs).

Autres titres romands ayant vu leur lectorat augmenter: «L’Illustré», qui engrange 3000 lecteurs (à 311'000), ou encore «24 heures» (de 168'000 à 175'000). La palme de la plus forte progression revient à la revue «Terre & Nature», qui a attiré plus de 20'000 lecteurs supplémentaires depuis octobre (de 86'000 à 108'000).

Parmi les journaux qui ont perdu des plumes figurent une nouvelle fois «Le Matin» (de 239'000 à 235'000) ainsi que «Le Matin Dimanche» (de 418'000 à 405'000). Autre titre romand en légère perte de vitesse dans le «print»: «Le Nouvelliste» (de 116'000 à 107'000).