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Il n'y a plus d'euphorie pour l'Europe au PS selon Levrat

L'euphorie des socialistes pour l'Europe s'est dissipée, estime le président sortant du parti Christian Levrat dans la «NZZ am Sonntag». Si l'accord institutionnel devait échouer, ce ne serait pas «la fin du monde», selon le Fribourgeois.

Pour le président sortant du PS, Christian Levrat, un échec de l'accord institutionnel avec l'UE ne serait pas un drame. © KEYSTONE/ANTHONY ANEX
Pour le président sortant du PS, Christian Levrat, un échec de l'accord institutionnel avec l'UE ne serait pas un drame. © KEYSTONE/ANTHONY ANEX

ATS

Publié le 04.10.2020

Pour Christian Levrat, il faut désormais clarifier les choses rapidement: les négociations avec Bruxelles doivent être soit conclues, soit interrompues. Le Conseil fédéral devrait encore insister à Bruxelles pour que les mesures d'accompagnement soient garanties «sans si ni mais».

Si l'UE n'entre pas en matière et que l'accord-cadre échoue, ce ne serait certes pas idéal mais «pas un drame» non plus. Les accords bilatéraux devraient alors être développés seulement dans les domaines où il y a un intérêt mutuel.

Le PS est en principe favorable à un accord-cadre avec l'UE. Mais cela ne peut se faire que si la Suisse reçoit des garanties dans les domaines de la protection des salaires, du service public et pour la directive sur la citoyenneté.

Pas de rapprochement en vue

Le PS est un «parti européen» et s'engage pour une intégration dans l'UE. Il n'y a cependant aucune base pour de nouvelles tentatives de rapprochement avec l'UE, a déclaré M. Levrat. L'UE n'est pas beaucoup plus progressiste que la Suisse dans le domaine social.

Il y a des évolutions en matière financière et fiscale. Mais Bruxelles a des problèmes de migration, de cohésion et, dans certains pays, d'Etat de droit. Tant que l'UE ne fait pas de progrès social et écologique, le moment n'est pas venu de faire des pas supplémentaires.

Christian Levrat se retire de la présidence du PS dans deux semaines. Les conseillers nationaux Mattea Meyer (ZH) et Cédric Wermuth (AG) reprendront la barre. Dans une interview jeudi dernier au «Tagesanzeiger», ils ont indiqué s'aligner sur la position du Fribourgeois: «Sans éclaircissements juridiques complets, l'accord-cadre ne peut pas être soutenu».

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