Une bouffée d’air pour l’Hôpital fribourgeois
Mercredi matin, le Grand Conseil a validé une motion des démocrates-chrétiens Hubert Dafflon et Anne Meyer Loetscher permettant à l’Etat de se porter garant pour les emprunts des hôpitaux, en premier lieu l’Hôpital fribourgeois (HFR).
NM
Car depuis 2012, les investissements des hôpitaux, jusqu’alors pris en charge par l’Etat, sont intégrés au sein de forfaits liés aux prestations, cofinancés par les cantons et l’assurance de base. «Mais le baserate, comme les tarifs ambulatoires, ne cesse de baisser alors que les charges augmentent. Cela ne permet pas aux établissements hospitaliers de dégager une marge suffisante pour financer leurs investissements», déplore Anne Meyer Loetscher. Sa proposition a été acceptée par 90 voix contre 6 (1 abstention).
Le Conseil d’Etat s’y est volontiers rallié, lui qui s’était déjà dit ouvert à une aide ponctuelle en cas de gros investissement. Par exemple la construction du nouvel hôpital sur le site de Bertigny, devisé à 400 millions de francs. «De nombreux cantons en Suisse ont décidé de financer la construction ou la rénovation de bâtiments hospitaliers, que ça soit pas le biais d’investissements directs ou d’un cautionnement. La situation de l’HFR n’est pas donc particulière, c’est bien l’ensemble ou en tout cas une grande partie des hôpitaux du pays qui sont confrontés à des difficultés financières», précise la conseillère d’Etat Anne-Claude Demierre.