Le canton l'attendait depuis plus de 30 ans
Pierre Bugnard a disputé dimanche le géant d'ouverture de la saison à Sölden. Si le jeune skieur de 23 ans s'est classé à un anonyme 59e rang, il est entré dans l'histoire en devenant le successeur de Jacques Lüthy, plus de 30 ans après.
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Le 27 janvier 1985, Jacques Lüthy se classait au 11e rang du super-G de Garmisch-Partenkirchen, à 1’’20 du vainqueur Marc Girardelli. Une minute, 35 secondes et 29 centièmes de course… qui sera la dernière d’un skieur fribourgeois dans le cercle très fermé de la Coupe du monde. Si, entre-temps, Sandra Reymond (25 participations entre 1994 et 1998), Marilyn Sterchi (deux entre 2000 et 2001), Dominique Pilloud (une en 2000) et Marine Oberson (trois entre 2011 et 2012) ont porté les couleurs fribourgeoises sur le cirque blanc féminin, il aura fallu patienter 31 ans avant de trouver un successeur masculin à Jacques Lüthy. Et, joli clin d’oeil du destin, celui-ci est Charmeysan. Pure souche lui aussi.
Pierre Bugnard, c’est de lui dont il s’agit, a pris part à sa première épreuve de Coupe du monde. C’était dimanche à Sölden, un slalom géant disputé par un temps splendide et devant la foule des grands jours. Secrètement, le skieur de 23 ans rêvait d’y tutoyer le top 30 et, si affinités, de passeport pour la seconde manche. La barre était placée un brin trop haut. Parti avec le dossard 70, le Gruérien se classera finalement au 59e rang, à 3’’61 du Français Alexis Pinturault, auteur du meilleur «chrono» sur les deux tracés. Deux jours après ses grands débuts autrichiens, Pierre Bugnard a accepté de nous livrer ses impressions.
La Coupe du monde, c’est le graal du skieur. Vous qui l’avez atteint, dans quel état d’esprit vous trouvez-vous aujourd’hui?
Pierre Bugnard: Je me sens très bien et je ne retire que du positif de cette expérience. Avec l’ambiance et tout ce monde, j’étais nerveux et j’aurais pu mieux skier, mais je suis quand même satisfait.
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