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Appel d'elles, mouvement de solidarité en faveur des femmes

Droit de rester lance un mouvement pour la protection de quatre migrantes. Celles-ci sont menacées de renvoi, et leur situation dans le pays de destination est risquée.

Appel d’elles demande aux autorités cantonales de suspendre leurs renvois et d’intercéder auprès du Conseil fédéral pour l’octroi de l’asile. © Archives/Images/LaLiberté
Appel d’elles demande aux autorités cantonales de suspendre leurs renvois et d’intercéder auprès du Conseil fédéral pour l’octroi de l’asile. © Archives/Images/LaLiberté

HD

Publié le 27.06.2017

Quatre femmes se sont réunies hier matin lors d’une conférence de presse à la Tour Vagabonde pour le mouvement Appel d’elles. Elles, ce sont une conseillère nationale et trois membres de Droit de Rester. Ce collectif, à l’origine de l’appel, entend agir politiquement pour les migrants, notamment pour ceux qui se retrouvent dans une impossibilité juridique.

C’est le cas de quatre femmes dont la demande a été refusée par le par le Tribunal administratif fédéral (TAF). Celles-ci peuvent être renvoyées à tout moment, avant les six mois définis par les accords de Dublin. Appel d’elles demande aux autorités cantonales de suspendre leurs renvois et d’intercéder auprès du Conseil fédéral pour l’octroi de l’asile.

Toutes originaires d'Afrique

Les quatre intervenantes et les 60 femmes qui ont déjà signé l’appel, déplorent la situation de vulnérabilité dans laquelle se trouvent les migrantes. Celles-ci, originaires d’Afrique, sont toutes passées par un autre pays européen avant d’arriver en Suisse. Trois d’entre elles y sont venues pour des raisons de sécurité. Parmi elles une Sénégalaise a quitté son pays pour empêcher que l’excision soit pratiquée sur sa fille, âgée alors de six mois. Arrivée en Espagne, des membres de son réseau familial l’ont retrouvée et menacée.

Les cas de ces demandeuses sont soumis au régime de Dublin. Pour rappel, ces accord signés en 1990,  sont entrés en vigueur en Suisse en 2008. Depuis, la Confédération est considérée comme le deuxième pays qui les applique le mieux. Ceux-ci décrètent qu’ il n’y a qu’un seul pays qui peut traiter la demande et ce doit être le premier pays d’accueil. Dans un délai de six mois, la Suisse peut donc refuser d’entrer en matière sur une demande de quelqu’un qui est passée par un autre pays européen. Jusqu’à maintenant, elle l’a fait pour 26 000 personnes.

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