La Liberté

Voiblet ne veut pas remplacer Despot dans la course aux Etats

Alors qu'un congrès de l'UDC Vaud est convoqué en urgence le 13 août pour décider du sort de Fabienne Despot, Claude-Alain Voiblet explique qu'il ne prendrait pas sa place dans la course au Conseil des Etats, aux côtés de Michaël Buffat.

Interrogé par «La Liberté», Claude-Alain Voiblet assure qu'il ne souhaite pas être candidat au Conseil des Etats à la place de Fabienne Despot. © Keystone
Interrogé par «La Liberté», Claude-Alain Voiblet assure qu'il ne souhaite pas être candidat au Conseil des Etats à la place de Fabienne Despot. © Keystone

Jérôme Cachin

Publié le 29.07.2015

Interrogé par «La Liberté», Claude-Alain Voiblet assure qu'il ne souhaite pas être candidat au Conseil des Etats à la place de Fabienne Despot. Et ce quelle que soit la décision qu'elle prendra, d'ici au congrès du 13 août: «Cette question m'a été posée à l'interne, répond-il. Je ne veux pas me mettre à disposition de mon parti pour le Conseil des Etats, que Mme Despot se retire d'elle-même ou qu'elle soit retirée contre son gré par le congrès du 13 août.»

Claude-Alain Voiblet a pris cette décision par gain de paix, affirme-t-il: «Je ne veux pas être candidat aux Etats, car il y aura encore des tensions très fortes. D'ailleurs si l'UDC Vaud rouvre vraiment un appel à candidatures (pour le Conseil des Etats, ndlr), cela ranimerait ces tensions internes. Je ne souhaite pas jouer ce jeu-là. Le parti a assez souffert.» Conseille-t-il à Fabienne Despot de se retirer? «Ce n'est pas à moi de répondre à cette question», réagit le prédécesseur de Fabienne Despot à la présidence de l'UDC Vaud.

En décidant, hier soir (mardi), de convoquer un congrès extraordinaire de l'UDC Vaud pour le 13 août, le comité central souhaite «mettre un point final» à la crise qui secoue le parti à cause de l'enregistrement secret effectué par Fabienne Despot, explique le secrétaire général Kevin Grangier. Présidente de l'UDC Vaud, candidate au Conseil national et au Conseil des Etats (avec Michaël Buffat), Fabienne Despot a dit lundi qu'elle ne se retirait pas, sans l'exclure en fonction de discussions ultérieures avec ses colistiers. Depuis, plusieurs figures du parti, à commencer par le conseiller national Guy Parmelin, lui ont publiquement demandé de tout abandonner.

«Si Fabienne Despot ne se retire pas, alors le congrès décidera si oui ou non elle reste présidente et candidate aux fédérales», explique le secrétaire général, Kevin Grangier. Les quelques 200 délégués convoqués devraient alors trancher. En revanche, si elle se retire avant le congrès, le comité central souhaite respecter la stratégie fixée en mars: «Pour la liste au Conseil des Etats, il s'agirait d'un cas de figure inédit», constate le secrétaire général. «Car dans un premier vote, le congrès électoral de Prilly, en mars, a décidé qu'il y aurait deux candidats au Conseil des Etats. Mme Despot, M. Buffat et M. Voiblet étaient candidats pour ces deux places. Mme Despot (97 voix sur 155) et M. Buffat (92 voix) ont fait les meilleurs scores, alors que M. Voiblet (84 voix) a aussi obtenu la majorité absolue des voix.»

Le comité central du parti veut s'en tenir au principe d'une double candidature au Conseil des Etats: «Pour le congrès extraordinaire du 13 août, nous ne voudrions pas risquer de prendre des décisions attaquables, poursuit Kevin Grangier. Par conséquent, nous ferions un nouvel appel à candidatures pour remplacer Mme Despot. Alors, M. Voiblet et d'autres personnes auraient la possibilité de postuler.» Une possibilité que Claude-Alain Voiblet a décidé, justement, de ne pas utiliser.

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11