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Daniel Brélaz a tiré sa révérence

Daniel Brélaz a tiré jeudi sa révérence en tant que syndic de la ville de Lausanne. Des politiciens et amis ont rendu hommage à ce politicien hors normes. Il a siégé 26 ans et demi à l'exécutif de la ville, presque 15 ans comme syndic.

Daniel Brélaz lors d'une fête pour remercier le syndic sortant de la ville de Lausanne, ce jeudi 30 juin 2016 au cinéma Capitole à Lausanne. © KEYSTONE
Daniel Brélaz lors d'une fête pour remercier le syndic sortant de la ville de Lausanne, ce jeudi 30 juin 2016 au cinéma Capitole à Lausanne. © KEYSTONE
Daniel Brélaz, gauche, parle avec Pierre-Yves Maillard, centre, conseiller d'Etat vaudois, et Grégoire Junod, droite, le syndic de Lausanne. © KEYSTONE
Daniel Brélaz, gauche, parle avec Pierre-Yves Maillard, centre, conseiller d'Etat vaudois, et Grégoire Junod, droite, le syndic de Lausanne. © KEYSTONE
Daniel Brélaz, gauche, pose avec sa femme Marie-Ange. © KEYSTONE
Daniel Brélaz, gauche, pose avec sa femme Marie-Ange. © KEYSTONE
Pierre-Yves Maillard, conseiller d'Etat vaudois, Daniel Brélaz, Marie-Ange, sa femme, son fils Alexandre, et Grégoire Junod, l'actuel syndic de Lausanne. © KEYSTONE
Pierre-Yves Maillard, conseiller d'Etat vaudois, Daniel Brélaz, Marie-Ange, sa femme, son fils Alexandre, et Grégoire Junod, l'actuel syndic de Lausanne. © KEYSTONE

ATS

Publié le 01.07.2016

Un «guide suprême», un «visionnaire génial» au «style de bulldozer», «l'homme des grands projets», un amoureux des chiffres, parfois impatient, qui jauge rapidement les positions et donne la solution le premier: les orateurs qui se sont succédé sur la scène du cinéma Capitole lui ont rendu hommage avec une pointe de dérision, à l'image des petites piques que Daniel Brélaz se plaît à donner.

Grand ou gros

La stature de l'homme et son empreinte sur la ville ne sont plus à démontrer. «Non, je ne vous parlerai pas de ses chats, de ses cravates ou de ses régimes alimentaires», a lancé Grégoire Junod, le futur syndic. Il a préféré citer Helmut Kohl: «En politique, il faut être grand ou gros. Si vous êtes les deux, c'est génial».

Anecdotes et intermèdes musicaux du Quatuor Sine Nomine ont alterné, en présence de Marie-Ange, la femme de Daniel Brélaz et de leur fils. Jean-Yves Pidoux, son collègue de parti et d'exécutif, a rappelé sa «solidarité remarquable» à l'égard des décisions de la municipalité, même si souvent «sa» vérité était «la» vérité.

Un bon syndic

«Il a été un très bon syndic, malgré des traits de caractère compliqués», a ajouté Grégoire Junod qui se souvient aussi de sa «popularité exceptionnelle». Plus récemment, il est resté «médusé» lorsque, au cours d'une rencontre avec la maire de Paris Anne Hidalgo, il a osé la reprendre sur les résultats des arrondissements de la capitale française. «Elle n'a rien trouvé à y redire», a-t-il ajouté.

La relève l'a aussi remercié: «tel un brise-glace, il a frayé une voie dans la banquise pour tous ceux qui se préoccupent de l'environnement», a dit Léonore Porchet, la présidente des Verts lausannois. «Il passait pour un rêveur loufoque lorsqu'il tressait des louanges à l'énergie solaire».

Une page se tourne

Une page se tourne pour la vie politique à Lausanne. Daniel Brélaz aura passé trois législatures à la tête des Services industriels puis trois législatures comme syndic, presque un record.

Dans un discours très politique, orienté vers l'avenir, Daniel Brélaz, 66 ans, a rappelé qu'un destin, le sien ou celui d'une ville, peut tenir à très peu de choses. Le 20 décembre 1954, enfant, il a été renversé par une voiture sur un passage piéton. «J'ai passé sept jours entre la vie et la mort», a-t-il dévoilé.

Le désormais ex-syndic continuera à siéger au Conseil national. Avec cette demi-retraite, il «envisage de passer à la semaine de 32 ou 38 heures».

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