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Alstom vend pour la première fois ses "TGV" aux Etats-Unis

Des "TGV" nouvelle génération vont relier Boston et Washington (Photo site Alstom.com). © Alstom.com
Des "TGV" nouvelle génération vont relier Boston et Washington (Photo site Alstom.com). © Alstom.com


Publié le 26.08.2016


Alstom a annoncé vendredi avoir décroché un contrat historique d'1,8 milliard d'euros (1,7 milliard de francs) pour vendre ses "TGV" aux Etats-Unis. La compagnie ferroviaire américaine Amtrak a commandé au groupe français 28 trains de nouvelle génération.

Ceux-ci vont remplacer des rames en service depuis 2000 et fabriquées par le consortium Bombardier-Alstom. Ces "TGV" nouvelle génération vont relier Boston et Washington, la capitale fédérale, via New York et Philadelphie, couvrant une distance de 730 kilomètres.

L'objectif affiché d'Amtrak est d'"augmenter la capacité de transport des voyageurs, de diminuer les temps de trajet et optimiser les frais d'exploitation". Le nombre de voyageurs sur cette unique ligne à grande vitesse aux Etats-Unis était de 3,5 millions en 2014, d'après Alstom.

Le nouveau train pourra transporter jusqu'à 35% de passagers en plus comparé à son prédécesseur. Dans un premier temps, sa vitesse sera de 257 km/h et pourra atteindre par la suite les 300 km/h.

Actuellement, il faut 2h45 minutes pour relier les villes de New York et Washington, éloignées de 350 kilomètres environ (220 miles). Par comparaison, le TGV français met 1h55 pour un trajet Paris-Lyon de 425 kilomètres.

L'annonce de ce contrat intervient au moment où le développement des infrastructures de transport fait partie des enjeux de la campagne présidentielle aux Etats-Unis. Le train y reste le moyen de déplacement le moins emprunté face à la voiture reine et à l'avion.

"Les trains à grande vitesse d'Alstom, que nous avons appelés Avelia, sont les trains les plus avancés, les plus fiables et les plus sûrs au monde", assure Jérôme Wallut, vice-président d'Alstom Amérique du nord.

D'autres projets

Ce contrat arrive à point pour le groupe français. Celui-ci cherche à augmenter son activité près d'un an après la cession pour 9,7 milliards d'euros de son pôle énergie au conglomérat américain General Electric (GE).

Il pourrait lui servir de tremplin pour vendre sa technologie à d'autres Etats américains, dont la Californie qui construit depuis 2015 une ligne à grande vitesse devant relier San Francisco à Los Angeles prévue pour 2020. D'autres projets comme Dallas-Houston, Las Vegas-Palmdale (Californie) sont également à l'étude.

ats, afp

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