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Anders Breivik conteste ses conditions de détention

Le tueur de l'île d'Utoya souhaite d'être réhabilité socialement (archives) © KEYSTONE/AP/FRANK AUGSTEIN
Le tueur de l'île d'Utoya souhaite d'être réhabilité socialement (archives) © KEYSTONE/AP/FRANK AUGSTEIN


Publié le 09.02.2016


Norvège • L'extrémiste norvégien Anders Behring Breivik, condamné à 21 ans de prison pour le meurtre de 77 personnes en 2011 à Oslo et sur l'île d'Utoya, dénonce ses conditions de détention. Il accuse les autorités norvégiennes de traitement inhumain.

L'affaire sera examinée mi-mars dans le gymnase de sa prison de Skien, au sud d'Oslo, aménagé pour accueillir les débats afin d'éviter un déplacement dans la capitale. Breivik est détenu dans une cellule individuelle et n'a aucun contact avec les autres détenus. Il ne voit que des gardiens, des médecins et des professionnels qui travaillent dans le milieu carcéral, ont indiqué ses avocats.

Anders Breivik a un ordinateur personnel mais n'a pas accès à Internet. En juillet dernier, il s'est inscrit en master de sciences politiques par correspondance à l'université d'Oslo.

En manque de dialogue

"Il devrait être autorisé à avoir un minimum de contacts humains", a déclaré l'un de ses avocats, Oeystein Storrvik, qui invoque la Convention européenne des droits de l'homme. Pour les services pénitentiaires, les conditions de détention d'Anders Breivik, 36 ans, sont aussi libérales que possible pour un fanatique d'extrême droite qui risquerait gros s'il se mêlait aux autres prisonniers.

Ils réfutent d'ailleurs le terme d'"isolement", préférant dire qu'Anders Breivik, pour des raisons de sécurité, est "privé de la compagnie d'autres détenus". Breivik, éclaire son avocat, veut simplement pouvoir discuter de ses idées avec d'autres personnes, échanger librement des lettres et peut-être recevoir des visites.

Dans un rapport publié l'an dernier, le médiateur civil du royaume estimait que les strictes conditions de détention du tueur d'Utoya présentaient "un risque élevé de traitement inhumain". Yuval Ginbar, conseiller juridique chez Amnesty, a souligné de son côté que la Norvège devait s'assurer que tous les détenus "aient chaque jour, à tout le moins, plus de deux heures de contacts humains".

ats, reu

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