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Après Bagdad, le chef du Pentagone au Kurdistan irakien

Les forces irakiennes déployées depuis samedi dans la ville de Bartella, à 15 km à l'est de Mossoul © KEYSTONE/AP/KHALID MOHAMMED
Les forces irakiennes déployées depuis samedi dans la ville de Bartella, à 15 km à l'est de Mossoul © KEYSTONE/AP/KHALID MOHAMMED


Publié le 23.10.2016


Le secrétaire américain à la défense Ashton Carter est arrivé dimanche à Erbil, au Kurdistan irakien. Il doit faire le point sur le rôle des forces kurdes dans la bataille pour reprendre Mossoul au groupe Etat islamique. La résistance de l'EI s'est "durcie".

Arrivé de Bagdad, M. Carter devait s'entretenir avec le chef de la région autonome kurde irakienne Massoud Barzani. Le patron du Pentagone s'est félicité de la "complète coordination" entre les forces gouvernementales irakiennes et les peshmergas (combattants kurdes) dans l'offensive, malgré les tensions sous-jacentes entre le gouvernement de Bagdad et le gouvernement régional d'Erbil.

Les peshmergas ont repris à l'EI du territoire au nord et à l'est de Mossoul. Le plan d'attaque irakien prévoit qu'ils s'arrêtent à environ 20 km de la ville, laissant ensuite les forces irakiennes prendre le relais pour pénétrer dans la ville de Mossoul.

"Ils ont quasiment atteint" cette ligne de 20 km, a indiqué samedi à Bagdad un responsable militaire américain. "Cela va se solidifier" dimanche ou lundi, a-t-il assuré.

La résistance de l'EI s'est "durcie"

Ashton Carter a déjà rencontré samedi à Bagdad le Premier ministre irakien Haider al-Abadi et le chef militaire de la coalition anti-djihadistes, le général américain Stephen Townsend. Les militaires américains estiment que l'offensive lancée lundi dernier pour reprendre Mossoul, la deuxième ville d'Irak, se déroule jusqu'ici conformément aux attentes de la coalition internationale.

Mais la bataille pourrait durer "des semaines ou des mois", répètent-ils. Ils prévoient des combats urbains difficiles lorsque les forces irakiennes atteindront l'agglomération.

Le général Townsend a souligné samedi devant la presse que la résistance de l'EI s'était "durcie" ces derniers jours. "Cette résistance est assez significative", a-t-il dit, évoquant des tirs de mortiers, l'utilisation de véhicules bourrés d'explosifs conduits par des kamikazes et de mines artisanales, et "même des missiles anti-tanks".

Les militaires américains estiment qu'il y aurait de 3 à 5000 combattants djihadistes dans Mossoul ainsi que plus de 1000 à 2000 combattants dispersés dans la périphérie pour retarder l'assaut des forces irakiennes.

ats, afp

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