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Après le Brexit, Berlin va jouer un «rôle central» au sein de l'UE

"L'Allemagne va continuer à jouer un rôle central, voire même encore plus important au sein de l'Union européenne", a déclaré Jean-Claude Juncker, samedi dans un entretien au quotidien allemand Bild. © KEYSTONE/AP Reuters Pool/FRANCOIS LENOIR
"L'Allemagne va continuer à jouer un rôle central, voire même encore plus important au sein de l'Union européenne", a déclaré Jean-Claude Juncker, samedi dans un entretien au quotidien allemand Bild. © KEYSTONE/AP Reuters Pool/FRANCOIS LENOIR


Publié le 25.06.2016


Berlin va jouer un «rôle central» au sein de l'UE après le vote en faveur du Brexit. C'est ce qu'a estimé le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, samedi dans un entretien au quotidien allemand Bild.

«L'Allemagne va continuer à jouer un rôle central, voire même encore plus important au sein de l'Union européenne», a déclaré M. Juncker à Bild. La chancelière Angela Merkel a d'ores et déjà invité lundi à Berlin le président français François Hollande, le Premier ministre italien Matteo Renzi et le président du Conseil européen Donald Tusk.

Samedi, une réunion des ministres des Affaires étrangères des six pays fondateurs de l'UE (Allemagne, France, Italie, Belgique, Pays-Bas et Luxembourg) est également prévue à Berlin.

L'UE n'est certes pas parfaite mais «c'est ce que nous avons de meilleur pour rassembler les pays d'Europe à la même table et forger des compromis afin que les gens y vivent en paix, libres et dans la prospérité», a déclaré M. Juncker. Le Royaume-Uni va «nous manquer à cette table familiale», a-t-il dit.

M. Juncker a toutefois pointé la responsabilité et l'ambivalence du Premier ministre David Cameron. Celui-ci a démissionné vendredi après le référendum lors duquel 51,9% des électeurs ont voté pour le Brexit. Il avait fait campagne pour le maintien de son pays dans l'UE.

«Aucune responsabilité»

«Quand on peste du lundi au samedi sur l'Europe, il est difficile de passer pour un Européen convaincu le dimanche», a accusé M. Juncker. Pour le président de la Commission européenne Bruxelles ne porte «aucune responsabilité» dans les résultats d'un scrutin voulu par M. Cameron «et non par le Parlement européen, la Commission ou le Conseil européen».

Lors du prochain sommet extraordinaire des dirigeants de l'UE, mercredi et jeudi, il faut réfléchir à «comment nous pouvons mieux nous occuper des soucis des gens et contrer les mouvements populistes de façon résolue et unie», a-t-il insisté.

Le président de la Commission européenne n'exclut du reste pas l'hypothèse de nouveaux référendums dans d'autres pays de l'UE. Dans la mesure, dit-il, où «les populistes (...) ne perdent aucune occasion pour faire entendre à grand bruit leurs (idées) politiques anti-européennes».

«Les effets du référendum britannique pourraient toutefois amener la fin de cette grossière agitation haineuse. Il pourrait rapidement s'avérer que la Grande-Bretagne allait mieux lorsqu'elle était dans l'UE», a-t-il estimé.

«Scandaleux»

Interrogé sur la chaîne publique ARD, le président du Parlement européen, Martin Schulz, a lui jugé «scandaleux» vendredi que le David Cameron ait choisi de ne démissionner qu'en octobre. Il estime que le Premier ministre britannique prend «tout le continent (européen) en otage».

ats, afp

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