PDC - Résolution pour préserver l'emploi et les bilatérales
Le PDC veut préserver les bilatérales et l'emploi après la votation du 9 février. Le congrès du parti, réuni samedi à Sempach (LU), a adopté une résolution dans ce sens. Le parti exige aussi la gratuité des primes d'assurance-maladie pour les enfants.
Le congrès a adopté à une large majorité et quelques oppositions une résolution demandant à la direction du parti d'entreprendre les démarches nécessaires pour "rendre la politique économique étrangère suisse plus prévisible et plus sûre" après la votation du 9 février contre l'immigration de masse.
Il faut utiliser "de manière rigoureuse" les instruments "fournis par le droit en vigueur pour limiter l'immigration" et créer de nouveaux instruments si nécessaire, poursuit la résolution. Il faut aussi "que le potentiel de main-d'oeuvre suisse soit utilisé de manière optimale".
La Suisse doit conserver son accès au marché européen. Pour le PDC, il s'agit donc de mettre en oeuvre la décision populaire du 9 février en vue de limiter l'immigration sans toutefois menacer la compétitivité du pays, ni l'accès au marché intérieur de l'UE.
Gratuité pour les enfants
Le PDC a aussi adopté une résolution exigeant l'abolition des primes d'assurance-maladie pour les enfants. Si le Parlement ne donne pas suite à cette revendication, le PDC lancera une initiative.
Les primes d'assurance-maladie pèsent sur le budget des familles, a expliqué la conseillère nationale argovienne Ruth Humbel. Elle a déposé une initiative parlementaire pour la gratuité des primes pour les enfants. Celle-ci est actuellement en cours de traitement aux Chambres.
Valeurs foulées aux pieds
Dans son discours d'ouverture, le président du parti Christophe Darbellay a critiqué l'UDC. Ce parti sacralise le drapeau suisse, mais il foule aux pieds les valeurs humanistes et de solidarité de la Suisse en cherchant à supprimer le droit d'asile.
Concernant le vote du 9 février, le président du PDC a appelé le Conseil fédéral à sortir de l'impasse en cherchant des variantes à l'application stricte du texte adopté par le peuple.
La conseillère fédérale Doris Leuthard a de son côté jugé qu'après ce vote, la Suisse trouve dans une situation similaire à celle qui a prévalu après le refus de l'EEE. Il faudra absolument éviter un blocage trop long, a-t-elle souligné.
ats