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Bagan évalue les dégâts après le séisme de mercredi en Birmanie

L'Unesco a demandé à ce que personne ne touche aux débris, qui doivent être utilisés pour la reconstruction des pagodes et des temples de Bagan. Le site a déjà connu des travaux de rénovation controversés © KEYSTONE/EPA/HEIN HTET
L'Unesco a demandé à ce que personne ne touche aux débris, qui doivent être utilisés pour la reconstruction des pagodes et des temples de Bagan. Le site a déjà connu des travaux de rénovation controversés © KEYSTONE/EPA/HEIN HTET


Publié le 25.08.2016


Murs réduits à un tas de pierres, peintures murales à terre: autorités et experts de l'Unesco évaluaient l'ampleur des dégâts à Bagan, au lendemain du séisme qui a endommagé 185 pagodes de ce haut lieu touristique de Birmanie.

Le site de Bagan est situé à 30 km de l'épicentre du séisme de magnitude 6,8 qui a fait trois morts et trois blessés dans la région d'après le décompte jeudi de la police de la capitale administrative Naypyidaw.

"Nous avons aussitôt déployé des experts qui sont en train d'évaluer les dégâts. Il semble que certains monuments soient sérieusement endommagés", a indiqué à l'AFP Sardar Umar, du bureau de l'Unesco à Rangoun.

Les autorités birmanes espèrent faire classer Bagan au patrimoine mondial de l'Unesco. Le site compte plus de 2500 pagodes et monuments bouddhistes construits entre le Xe et XIVe siècle. "Nous demandons à ce que personne ne touche aux débris, qui doivent être utilisés pour la reconstruction", a-t-il ajouté alors que le site a déjà connu des travaux de rénovation controversés.

Attraction touristique d'envergure

Ces temples sont parmi les sites religieux les plus vénérés du pays. Ils sont devenus une attraction touristique d'envergure pour les touristes étrangers, de plus en plus nombreux dans ce pays sorti récemment de décennies de dictature militaire.

Au-delà des pagodes historiques, rares sont les bâtiments modernes birmans construits dans le respect des normes sismiques. Ce pays très pauvre est sorti ruiné de décennies de régime militaire et les infrastructures sont souvent très décaties.

Depuis 2011 et l'autodissolution de la junte, la Birmanie est en pleine reconstruction. Et depuis quelques mois, le gouvernement est dirigé par la Prix Nobel de la Paix Aung San Suu Kyi, dont le parti a remporté les législatives de fin 2015.

ats, afp

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