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Français et Britanniques commémorent la Bataille de la Somme

La famille royale d'Angleterre s'apprête à commémorer la bataille de la Somme. © KEYSTONE/EPA PRESS ASSOCIATION/TIM ROOKE /PA
La famille royale d'Angleterre s'apprête à commémorer la bataille de la Somme. © KEYSTONE/EPA PRESS ASSOCIATION/TIM ROOKE /PA
Kate, William et Harry au sommet du mémorial de Thiepval © KEYSTONE/EPA PRESS ASSOCIATION/TIM ROOKE /PA
Kate, William et Harry au sommet du mémorial de Thiepval © KEYSTONE/EPA PRESS ASSOCIATION/TIM ROOKE /PA
Le 1er juillet 1916, début de l'offensive, reste comme le jour le plus sanglant de l'histoire britannique avec 20'000 morts ou disparus - la plupart lors de la première heure - et 40'000 blessés. © KEYSTONE/AP POOL AFP/STEPHANE DE SAKUTIN
Le 1er juillet 1916, début de l'offensive, reste comme le jour le plus sanglant de l'histoire britannique avec 20'000 morts ou disparus - la plupart lors de la première heure - et 40'000 blessés. © KEYSTONE/AP POOL AFP/STEPHANE DE SAKUTIN


Publié le 01.07.2016


Français et Britanniques ont célébré ensemble vendredi, huit jours après le Brexit, les 100 ans de la bataille de la Somme. Celle-ci, la plus meurtrière de la Première guerre mondiale, est un symbole de l'alliance historique entre les deux nations.

Le Premier ministre britannique David Cameron et le président français François Hollande se sont retrouvés au pied de l'imposant mémorial de Thiepval, dans le nord de la France, pour rendre hommage aux 1,2 million d'hommes tués, blessés ou disparus au cours des 141 jours où Britanniques et Français ont combattu les Allemands côte à côte.

Si la reine Elizabeth II était absente, tout ce que le Royaume-Uni compte d'autorités civiles, militaires et même religieuses (l'archevêque de Canterbury) avait fait le déplacement pour la commémoration de cette hécatombe, gravée dans la mémoire des sujets de Sa Majesté.

Environ 10'000 invités

Récits de combats, musique militaire, défilé de la cavalerie royale ont ponctué la cérémonie à laquelle ont assisté 10'000 invités, dont 600 enfants des deux pays. Elle était retransmise en direct par la BBC britannique.

"Quel orage humain ! quelle explosion de haine et de destruction!": le président Hollande a lu un extrait de "La civilisation", un livre consacré à la Grande Guerre et écrit en 1918 par l'auteur français George Duhamel.

Hollande défend l'idée européenne

François Hollande avait décidé de remplacer son Premier ministre Manuel Valls pour les commémorations à la suite du vote en faveur d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne, qui a provoqué un séisme dans la classe politique britannique et plongé ses partenaires dans le désarroi.

Le chef de l'Etat français a expliqué jeudi qu'il souhaitait par sa présence "rappeler que c'est l'idée européenne qui a permis de surmonter les divisions et les rivalités entre Etats, et qui nous a apporté la paix depuis 70 ans".

David Cameron a lui lu le témoignage d'un sous-officier britannique relatant un geste de respect entre troupes ennemies et le prince Charles un texte de l'écrivain John Masefield qui s'ouvre sur l'après-conflit.

Mais en marge de la cérémonie, François Hollande s'est entretenu avec David Cameron. "Etre dans l'UE a des avantages. Et c'est, je pense, ce que les Britanniques commencent à comprendre", a-t-il ensuite déclaré. "Mais la décision est prise, elle ne peut pas être reportée ou elle ne peut pas être annulée, maintenant il faut en tirer les conséquences".

Lancement de l'offensive

Un tir de fusée, suivi d'un chant de cornemuse, avait ouvert les commémorations à 07h28 à Ovillers-la-Boisselle. Cela au moment même où, il y a 100 ans, trente tonnes d'explosifs étaient mises à feu par les armées britannique et française pour dynamiter les défenses allemandes.

Au même moment, deux minutes de silence étaient observées à Londres, où la reine a participé dans la nuit à une veillée dans l'abbaye de Westminster. Des coups de sifflet ont aussi retenti près du Parlement pour marquer les 100 ans du lancement de l'offensive.

Vingt mille morts en un jour

Le 1er juillet 1916, début de l'offensive, reste comme le jour le plus sanglant de l'histoire britannique avec 20'000 morts ou disparus - la plupart lors de la première heure - et 40'000 blessés.

"Nous avons perdu la fleur d'une génération (...) Par bien des aspects, ce jour a été le plus triste de la longue histoire de notre nation", a déclaré jeudi soir le prince William au début d'une veillée militaire au mémorial de Thiepval où des troupes du Commonwealth, françaises et allemandes se sont relayées toute la nuit.

Plusieurs hommages devaient être rendus pour saluer le tribut des soldats écossais, canadiens mais aussi allemands. L'ancien président allemand Horst Koehler (2004-2010) devait se rendre dans un cimetière où reposent plus de 17'000 soldats allemands.

Pendant cinq mois, quatre millions d'hommes venus du monde entier (Canada, Nouvelle-Zélande, Australie, Afrique du Sud, Inde...) ont jeté leurs forces dans cette bataille, symbole de la guerre des tranchées et marquée par la première apparition des chars de combat.

ats, afp

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