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"Black Lives Matter" peint devant la tour Trump à New York

Le slogan "Black Lives Matter" ("Les vies noires comptent") a été peint en lettres géantes devant la tour Trump à New York. © KEYSTONE/AP/Mark Lennihan
Le slogan "Black Lives Matter" ("Les vies noires comptent") a été peint en lettres géantes devant la tour Trump à New York. © KEYSTONE/AP/Mark Lennihan


Publié le 09.07.2020


Le slogan "Black Lives Matter" ("Les vies noires comptent") peint en lettres géantes devant la tour Trump, sur la 5e Avenue: la ville de New York, bastion démocrate, s'est offert un photogénique pied-de-nez à Donald Trump jeudi.

Une opération similaire avait remporté un franc succès début juin à Washington, où la maire démocrate avait fait peindre ces mots dans une rue menant à la Maison Blanche. Six semaines après la mort de George Floyd, tué par un policier blanc à Minneapolis le 25 mai, c'est la prestigieuse avenue new-yorkaise qui s'est parée aux lettres du mouvement, sous les regards nombreux de photographes et télévisions.

A la fin du marquage, le maire très à gauche Bill de Blasio est venu ajouter quelques touches de jaune, avec d'autres responsables dont le révérend Al Sharpton, figure de la lutte pour la justice raciale. Le 1er juillet, le maire avait expliqué qu'il voulait ainsi que le président républicain entende "trois mots pour lesquels il n'a jamais montré aucun respect".

"Un symbole formidable"

Donald Trump n'a pas immédiatement réagi. Début juillet, il avait tweeté que la police ne devrait "peut-être" pas laisser apposer "ce symbole de haine sur la plus prestigieuse rue new-yorkaise". Les quelques policiers présents jeudi ont assisté sans un mot à l'opération.

L'ex-magnat de l'immobilier new-yorkais habitait dans un triplex au sommet de ce gratte-ciel proche de Central Park jusqu'à son départ pour la Maison Blanche en janvier 2017. Depuis novembre 2019, il a fait de son complexe hôtelier de Mar-a-Lago, en Floride, sa résidence officielle, abandonnant une ville largement hostile à sa présidence.

Parmi les témoins de la cérémonie de marquage de jeudi, beaucoup saluaient "un symbole important". "C'est un symbole formidable", a indiqué Amber Fairweather, 37 ans. "J'espère juste que cela ira au-delà, et que dans trois mois, les gens y croiront encore." "Je ne fais pas confiance à mes concitoyens, et surtout pas à mes concitoyens blancs," a ajouté cette femme noire, qui dit avoir pâti professionnellement de la couleur de sa peau. "On a le droit d'avoir des peintures, mais en restera-t-on là?"

ats, afp

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