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«Campagne d'annihilation» des djihadistes lancée en Irak et Syrie

Trump veut limiter au maximum le nombre de combattants étrangers rentrant d'Irak et de Syrie (archives). © KEYSTONE/EPA/ERDEM SAHIN
Trump veut limiter au maximum le nombre de combattants étrangers rentrant d'Irak et de Syrie (archives). © KEYSTONE/EPA/ERDEM SAHIN


Publié le 20.05.2017


Le gouvernement américain a ordonné une "campagne d'annihilation" des djihadistes en Irak et Syrie, a indiqué le secrétaire américain la défense James Mattis. Le but est de limiter au maximum le nombre de combattants étrangers rentrant au pays.

Cette "campagne d'annihilation" signifie notamment que les forces de la coalition désormais "encerclent" les positions de l'Etat islamique (EI) avant de les attaquer, pour que les djihadistes ne puissent pas fuir et se regrouper ailleurs, a expliqué le ministre de la défense.

"En résumé, notre intention est que les combattants étrangers ne s'échappent pas", ou au moins que le nombre de ceux qui parviennent à fuir "soit très réduit", a déclaré M. Mattis. "Les combattants étrangers sont une menace stratégique s'ils reviennent à Tunis, à Kuala Lumpur, à Paris, à Detroit ou ailleurs", a-t-il souligné.

Cette décision tactique d'encercler avant d'attaquer est l'une des deux initiatives prises par le président américain Donald Trump suite au plan d'accélération de la campagne contre l'EI qui lui a été remis fin février par le Pentagone, a indiqué le secrétaire à la défense.

Djihadistes en fuite bombardés

Selon M. Mattis, l'autre décision du président Trump a été de déléguer beaucoup plus les décisions aux chefs militaires commandant les opérations, pour raccourcir les délais de décision.

La coalition contre l'EI a montré récemment qu'elle n'hésitait pas à tirer sur des djihadistes en fuite. La semaine dernière, elle a ainsi bombardé des combattants du groupe sunnite extrémiste, qui venaient de remettre la ville et le barrage de Tabqa aux forces soutenues par la coalition menée par les Etats-Unis, les forces démocratiques syriennes (FDS).

Ces djihadistes avaient obtenu des FDS de pouvoir s'enfuir après avoir remis leurs armes lourdes et démantelé leurs pièges explosifs. Mais la coalition internationale a bombardé ceux qui n'avaient pas pris la précaution de s'entourer de civils dans leur fuite.

Ils "n'avaient pas noué d'accord avec nous" mais seulement avec les FDS, avait alors justifié un porte-parole de la coalition. Selon M. Mattis, l'EI a perdu 55% du territoire qu'il détenait en Irak et en Syrie. Quatre millions de personnes ont en outre été libérées de son joug.

ats, afp

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