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Cérémonie en hommage aux victimes du crash de l'Airbus A320

Le copilote avait également des problèmes de santé (arc.)
Le copilote avait également des problèmes de santé (arc.)
Des nombreuses bougies ont été allumées (arc.)
Des nombreuses bougies ont été allumées (arc.)
Devant l'autel, 150 bougies avaient été allumées.
Devant l'autel, 150 bougies avaient été allumées.


Publié le 28.03.2015


Crash de Germanwings • Quatre jours après le crash de Germanwings, une cérémonie de recueillement a rassemblé samedi des centaines de personnes à Dignes-les-Bains. La presse allemande avance des hypothèses sur le profil psychologique et les problèmes de santé du copilote de l'Airbus A320.

En France, les cérémonies en hommage aux victimes du crash ont rassemblé samedi matin un demi-millier de personnes à la cathédrale de Digne-les-Bains, chef-lieu des Alpes-de-Haute-Provence situé à une quarantaine de kilomètres de la zone où l'appareil s'est écrasé. Devant l'autel, 150 bougies avaient été allumées.

La recherche des victimes, interrompue la veille, a repris samedi matin à Seyne-les-Alpes, à environ 10 kilomètres de la zone du crash. Une soixantaine de personnes se sont relayées à la recherche des corps et de la deuxième boîte noire de l'appareil.

Condoléances de Germanwings

Les enquêteurs s'efforcent toujours de collecter un maximum d'éléments permettant de procéder à l'identification des corps, "une tâche ardue", a expliqué un responsable de la gendarmerie.

L'Allemagne s'apprête également à organiser une cérémonie nationale de deuil le 17 avril en la cathédrale de Cologne, dans l'ouest du pays, d'où sont originaires la moitié des victimes. La chancelière Angela Merkel, très marquée par ce drame, sera présente. En outre, des encarts de condoléances de Germanwings et de sa maison mère Lufthansa ont été publiés samedi dans les journaux européens.

"Changer tout le système"

La presse allemande continue de relayer plusieurs hypothèses sur le profil psychologique du copilote de l'Airbus. Une hôtesse de l'air de Germanwings, présentée comme une ex-petite amie du copilote, a affirmé que lorsqu'elle a appris la catastrophe, une phrase lui était revenue en mémoire: "Un jour, je vais faire quelque chose qui va changer tout le système, et tout le monde connaîtra mon nom et s'en souviendra", a révélé le journal à gros tirages "Bild".

S'il a fait cela, "c'est parce qu'il a compris qu'à cause de ses problèmes de santé, son grand rêve d'un emploi à la Lufthansa, comme commandant de bord et pilote de long-courrier était pratiquement impossible", a interprété l'hôtesse.

Selon la jeune femme, le copilote "était capable de cacher aux autres ce qui se passait vraiment en lui". Il "ne parlait pas beaucoup de sa maladie, seulement qu'il suivait un traitement psychiatrique". L'enquête a révélé que le copilote avait caché qu'il faisait l'objet d'un arrêt-maladie le jour de l'accident.

Problèmes de vue

La thèse qu'il souffrait de troubles psychiatriques a été confortée samedi par des informations du "Welt am Sonntag", selon lequel les enquêteurs ont découvert au domicile du pilote "de très nombreux médicaments" destinés à soigner des "maladies psychiques". Le jeune homme aurait souffert d'un stress important et avait été pris en charge par "plusieurs neurologues et psychiatres", affirme la presse.

Interrogés samedi par l'AFP, des enquêteurs français et allemands n'ont souhaité ni confirmer ni démentir cette information. En outre, il n'y a aucun élément indiquant que le jeune homme (27 ans) ait été dépendant à des drogues ou à l'alcool. Aucun stupéfiant n'a été trouvé à son domicile.

Vendredi, le parquet de Düsseldorf a indiqué que des attestations d'arrêt-maladie avaient été retrouvées déchirées chez lui. Mais aucune lettre d'adieu dévoilant un acte prémédité à l'origine d'une catastrophe qui a fait 150 morts n'a en revanche été retrouvée.

Selon "Bild" et le "New York Times", le jeune homme souffrait aussi de gros problèmes de vue susceptibles de remettre en cause son aptitude à piloter.

Plusieurs pistes

A côté de ces révélations officieuses, un enquêteur français présent samedi à Düsseldorf pour seconder ses collègues allemands a dit que la "personnalité" du copilote était "une piste sérieuse" et l'acte volontaire le scénario privilégié. Mais il a également souligné que les autres pistes, faute involontaire ou défaillance technique de l'appareil, n'étaient toujours pas exclues.

ats, afp

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