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Ceta: Paul Magnette refuse de céder à la pression

Paul Magnette a menacé de "cesser les négociations" à son arrivée à Bruxelles. © KEYSTONE/EPA/STEPHANIE LECOCQ
Paul Magnette a menacé de "cesser les négociations" à son arrivée à Bruxelles. © KEYSTONE/EPA/STEPHANIE LECOCQ


Publié le 25.10.2016


Le chef du gouvernement wallon, Paul Magnette, a affirmé mardi que personne ne pouvait "forcer" son parlement "à céder sous la pression" sur l'accord de libre-échange entre l'Union européenne (UE) et le Canada (Ceta). La signature du traité est toujours prévue jeudi.

"On ne peut pas nous forcer à céder sous la pression", a déclaré Paul Magnette. Ce dernier a menacé de "cesser les négociations", à son arrivée à une réunion entre entités fédérées (francophones, néerlandophones et germanophone ainsi que le gouvernement fédéral) à Bruxelles, convoquée à l'initiative du ministre des affaires étrangères, Didier Reynders.

Un bras de fer s'est engagé entre le gouvernement wallon, devenu de facto le chef de file de l'opposition au Ceta, la Belgique, dont le gouvernement central est favorable à l'accord, et l'UE, qui espérait pouvoir signer l'accord jeudi à Bruxelles lors d'un sommet avec le Canada, en présence du premier ministre, Justin Trudeau.

Seul opposé au traité

La Belgique est le dernier des 28 pays membres à ne pas avoir donné son feu vert, en raison du non de la Wallonie, de la région de Bruxelles-capitale et de la communauté linguistique francophone qui refusent de délivrer leur autorisation, requise selon l'organisation constitutionnelle du royaume.

Les discussions pour tenter de débloquer la situation se poursuivent alors que le président du Conseil européen, Donald Tusk, et Justin Trudeau croient "toujours possible" pour l'instant la tenue du sommet de signature prévu jeudi.

"On va voir comment répondre aux préoccupations de chacun", a déclaré de son côté le ministre belge Didier Reynders. "Des textes consolidés" ont été préparés après un travail côté wallon, d'une part, et côté Commission d'autre part, a-t-il précisé.

"On est vraiment sur le dernier élément de discussion, j'espère qu'on va pouvoir en sortir. Mais comme vous le savez, c'est la dernière virgule, le dernier mot, qui sera probablement le plus important", a encore observé M. Reynders, qui "espère pouvoir conclure".

Le président du parlement européen, Martin Schulz, a, de son côté, estimé mardi, sur une radio allemande, que le sommet prévu jeudi à Bruxelles pour signer l'accord de libre-échange devait être repoussé.

"Je ne crois pas que nous parviendrons à une solution cette semaine. Cela me semble très très difficile", a estimé Martin Schulz, interrogé sur la radio Deutschlandfunk. "Nous devons décaler" le sommet, a-t-il ajouté, refusant toutefois fermement de considérer que l'accord avait échoué.

ats, afp

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