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Crash d'Air Algérie: des familles de victimes réclament la "vérité"

Le vol AH 5017 d'Air Algérie Ouagadougou-Alger s'était abîmé le 24 juillet 2014, 32 minutes après son décollage dans le nord du Mali. Les cent seize personnes à bord dont une Suissesse originaire du canton de Vaud ont perdu la vie (archives). © KEYSTONE/EPA/STR
Le vol AH 5017 d'Air Algérie Ouagadougou-Alger s'était abîmé le 24 juillet 2014, 32 minutes après son décollage dans le nord du Mali. Les cent seize personnes à bord dont une Suissesse originaire du canton de Vaud ont perdu la vie (archives). © KEYSTONE/EPA/STR


Publié le 25.07.2016


Des familles des victimes du crash d'Air Algérie ont réclamé dimanche la "vérité" à l'occasion de commémorations au Burkina Faso du deuxième anniversaire de cette tragédie. Cent seize personnes avaient perdu la vie dans cet accident le 24 juillet 2014.

"Deux ans après le crash, on n'a pas avancé. Les familles des victimes sont frustrées, inquiètes et 'souffreteuses' (et souffrent) parce qu'elles ont l'impression que la vérité n'a pas été dite sur ce crash", a plaidé le président de l'Association des victimes burkinabè du vol d'Air Algérie, Me Halidou Ouédraogo.

"Les questions qu'elles se posent n'ont pas eu de réponses et c'est avec douleur et frustration qu'elles demandent à ce qu'on prête attention à leur situation", a-t-il ajouté lors d'une assemblée générale des familles des victimes organisée dans un grand hôtel de Ouagadougou.

"Epave volante"

Les familles des victimes ont notamment estimé que la compagnie avait affrété "une épave volante" et mis en cause l'équipage. "C'est un avion poubelle qu'on a affrété sur ce vol", a accusé Djeneba Koussikana, une Française qui a perdu sept membres de sa famille. "On a envoyé nos parents à la mort. C'est un assassinat, un attentat, ce n'est pas un accident et il faut que quelqu'un assume", a poursuivi Mme Koussikana, larmes aux yeux.

Les familles des victimes ont également appelé les autorités maliennes à restituer les restes de leurs proches enterrés sans leur consentement dans un cimetière de Bamako afin qu'ils soient inhumés à Ouagadougou. Car l'avion était parti de la capitale et une stèle y sera érigée en leur mémoire.

Le vol AH 5017 d'Air Algérie Ouagadougou-Alger s'était abîmé le 24 juillet, 32 minutes après son décollage dans le nord du Mali. Les cent seize personnes à bord dont une Suissesse originaire du canton de Vaud ont perdu la vie. Cinquante-quatre Français, 23 Burkinabè, ainsi que des Libanais, des Algériens, des Espagnols et des Luxembourgeois figurent aussi parmi les victimes.

Selon le rapport final du Bureau d'enquêtes et d'analyses (le BEA français) publié en avril dernier, le crash est dû à "la non-activation" par l'équipage du système antigivre, suivie de l'absence de réaction des pilotes pour sortir d'une situation de décrochage.

ats, afp

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