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Début officiel de la campagne des législatives en Grande-Bretagne

David Cameron devant le 10 Downing Street
David Cameron devant le 10 Downing Street


Publié le 30.03.2015


La campagne législative est officiellement lancée lundi au Royaume-Uni. Conservateurs et travaillistes sont au coude à coude. Ils ont cinq semaines pour se départager dans un paysage politique très fragmenté.

Illustration de cette incertitude, deux sondages publiés dimanche donnent des résultats exactement inverses: l'un crédite les conservateurs d'une avance de quatre points sur le Labour, l'autre donne le même écart en faveur des travaillistes.

Mais un point fait l'unanimité: aucun parti ne remportera une majorité à lui seul et tout laisse prévoir d'intenses tractations avant et après le scrutin, en l'absence de majorité absolue (326 sièges sur 650).

Tradition respectée

Le début de la campagne est codifié. L'usage veut que le Premier ministre sortant remette au souverain la démission de son gouvernement, puis une cérémonie marque la dissolution du Parlement britannique, lequel se réunira à nouveau fin mai.

A la mi-journée, peu après son audience avec Elizabeth II, David Cameron a promis la poursuite de la croissance si son parti conservateur l'emporte aux législatives du 7 mai. "Dans 38 jours nous devrons choisir entre deux extrêmes", a-t-il déclaré devant le 10 Downing Street.

Echange de piques

"Vous pouvez choisir une économie qui croît (...) ou le chaos économique d'Ed Miliband", le chef de file travailliste, a-t-il expliqué. Et de souligner qu'après cinq ans d'une coalition conservateurs/libéraux-démocrates, le pays connaît une amélioration du niveau de vie et est "économiquement plus solide".

Le chef de file du Labour, qui présentait son programme en faveur des entreprises, a quant à lui promis de mener une politique plus juste. Il a souligné le danger "clair et présent" que fait planer le projet de référendum sur le maintien au sein de l'Union européenne, promis pour 2017 par le chef du gouvernement sortant.

"C'est l'assurance de deux ans d'incertitude pendant lesquels l'investissement va se tarir", a affirmé Ed Miliband, qui met régulièrement en avant les risques qu'impliquerait un "Brexit", une sortie de la Grande-Bretagne de l'UE.

Débat télévisé jeudi

Outre l'avenir européen du royaume, ces élections comprennent plusieurs enjeux de taille tels que la question de l'équilibre des pouvoirs entre Londres et l'Ecosse, où le parti indépendantiste (SNP) est favori.

Un débat télévisé illustrera jeudi l'atomisation du paysage politique. Les dirigeants de sept partis y participeront: tories, travaillistes, libéraux-démocrates, l'Ukip, les Verts ainsi que les nationalistes écossais (SNP) et gallois.

ats, afp

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