Démission collective au sommet du PS pour faire tomber son chef
Dix-sept membres de la direction du Parti socialiste espagnol ont présenté mercredi leur démission, a-t-on appris auprès du parti. Ils veulent forcer le départ de son secrétaire général Pedro Sanchez.
"Dix-sept démissions (...) ont été présentées aujourd'hui", a déclaré un porte-parole du parti. L'organe exécutif "doit être destitué et ses pouvoirs doivent être transmis à une direction intérimaire", a affirmé un opposant à M. Sanchez.
Cela pourrait débloquer une situation politique dans l'impasse depuis neuf mois, rapporte la presse.
Comme deux membres du comité avaient déjà démissionné il y a plusieurs mois et qu'un autre est décédé, plus de la moitié des sièges seraient désormais vacants, ce qui prive l'instance de sa légitimité. En pareil cas, une équipe intérimaire doit être mise sur pied et un congrès organisé pour désigner un nouveau chef de file.
Pour la plupart des observateurs, ce geste a pour but d'ouvrir la voie à la formation d'un nouveau gouvernement conservateur malgré l'absence de majorité parlementaire.
M. Sanchez s'oppose en effet à la reconduction de Mariano Rajoy, chef du gouvernement sortant issu du Parti populaire, ce qui ne fait pas l'unanimité au sein du PSOE, dont certains membres craignent que le parti ne sorte affaibli d'éventuelles nouvelles élections, après celles du 20 décembre et du 26 juin.
ats, afp, reu