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Des milliers de manifestants "anticoronavirus" défilent à Berlin

Les manifestants ne portaient pas de masque et ne respectaient pas les distances sociales. © KEYSTONE/AP/Markus Schreiber
Les manifestants ne portaient pas de masque et ne respectaient pas les distances sociales. © KEYSTONE/AP/Markus Schreiber
Les manifestants ne portaient pas de masque et ne respectaient pas les distances sociales. © KEYSTONE/AP/Markus Schreiber
Les manifestants ne portaient pas de masque et ne respectaient pas les distances sociales. © KEYSTONE/AP/Markus Schreiber


Publié le 01.08.2020


Plusieurs milliers de manifestants ont réclamé samedi à Berlin l'abolition des mesures contraignantes pour combattre le Covid-19. Ils ont été dispersés par la police, faute de porter des masques.

Estimés à quelque 20'000 par la police, les manifestants étaient finalement bien moins nombreux que les 500'000 annoncés par les organisateurs de cette mobilisation intitulée "la fin de la pandémie - Jour de la liberté".

Parmi les participants à ce cortège hétéroclite, qui se dirigeait vers la porte de Brandebourg, plusieurs scandaient "nous sommes la deuxième vague", "résistance" ou encore "la plus grande théorie conspirationniste est la pandémie du nouveau coronavirus".

Peu d'entre eux portaient un masque, selon un journaliste de l'AFP. Et la distanciation physique d'un mètre cinquante normalement obligatoire n'était pas respectée.

Plainte

Après plusieurs semonces de la part des forces de l'ordre exigeant des participants de respecter les gestes barrières, elles ont décidé de dissoudre la manifestation en fin d'après-midi.

"Veuillez vous éloigner rapidement et si possible seul ou en petits groupes de l'ancien lieu de rassemblement", a twitté la police berlinoise. Elle a déjà indiqué avoir déposé plainte contre l'organisateur de l'événement en raison du "non-respect des règles d'hygiène".

Plusieurs contre-manifestants, dont un cortège de "grands-mères contre l'extrême droite", ont traité ces militants de "nazis". La devise de la manifestation, "Jour de la liberté", est également le titre d'un film de la réalisatrice nazie Leni Riefenstahl sur la conférence du parti d'Adolf Hitler NSDAP en 1935.

"Covidiots"

Plusieurs responsables politiques ont critiqué cette mobilisation. Saskia Esken, responsable des sociaux-démocrates, parti minoritaire de la coalition gouvernementale avec les conservateurs d'Angela Merkel, a fustigé ces "Covidiots".

"Sans distance, sans masque: ils ne mettent pas seulement en danger notre santé, mais aussi notre succès contre la pandémie et pour la relance de l'économie, de l'éducation et de la société. Irresponsable !", a-t-elle twitté.

Le ministre de la Santé, Jens Spahn, lui a emboîté le pas: "oui, les manifestations doivent également être possibles en période de coronavirus, mais pas comme ça. La distance, les règles d'hygiène et les masques servent à nous protéger tous; de cette façon, nous nous traitons mutuellement avec respect".

Jan Redmann, chef de file de la CDU au parlement du Land de Brandebourg, a lui estimé sur ce même réseau social: "1000 nouvelles infections par jour encore et à Berlin il y a des manifestations contre les mesures anti-coronavirus ? Nous ne pouvons plus nous permettre ces dangereuses absurdités".

Reprise des infections

Si l'Allemagne a jusqu'à présent été plutôt épargnée par la pandémie qui y a fait moins de 9200 victimes, les autorités s'alarment d'une lente reprise du nombre des infections ces dernières semaines. Samedi, le nombre de nouvelles infections a ainsi augmenté de 955 par rapport à la veille, un niveau qui n'était plus atteint depuis le 9 mai, selon l'Institut sanitaire Robert Koch.

ats, afp

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