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Deux attaques à la bombe à Istanbul: au moins treize morts

Des ambulances se sont dirigées vers les lieux de l'attentat. © Keystone/EPA/SEDAT SUNA
Des ambulances se sont dirigées vers les lieux de l'attentat. © Keystone/EPA/SEDAT SUNA
L'attentat est survenu deux heures après la fin d'un match dans la Vodafone Arena entre les clubs de Besiktas et Bursaspor. © KEYSTONE/EPA/TOLGA BOZOGLU
L'attentat est survenu deux heures après la fin d'un match dans la Vodafone Arena entre les clubs de Besiktas et Bursaspor. © KEYSTONE/EPA/TOLGA BOZOGLU


Publié le 10.12.2016


Le coeur d'Istanbul a été frappé samedi soir par deux attaques à la bombe, a déclaré le ministre turc de l'Intérieur Süleyman Soylu. Au moins treize personnes ont été tuées dans ces attentats, a-t-on appris de source proche des services de sécurité.

"D'après nos estimations, il y a eu deux explosions", la première "tout près" du stade de l'équipe de football de Besiktas et la seconde, "qui semble être le fait d'un kamikaze", dans le parc voisin de Maçka, a précisé M. Soylu qui répondait aux questions de journalistes.

Le ministre avait auparavant fait état d'une vingtaine de blessés dans un attentat à la voiture piégée qui visait un car de la police antiémeute.

La chaîne de télévision NTV fait état de 38 blessés. L'attentat est survenu deux heures après la fin d'un match dans la Vodafone Arena entre Besiktas, le club du Suisse Gökhan Inler, et l'équipe de Bursaspor.

Quartier bouclé

Après l'explosion, les autorités ont rapidement bouclé tous les accès au quartier, situé dans le centre de la ville en bordure du Bosphore. Le stade de Besiktas est situé à proximité des bureaux stambouliotes du Premier ministre et à quelques centaines de mètres de l'emblématique place Taksim.

Des dizaines de policiers, mitraillette en bandoulière ou arme au poing, empêchaient tout passage, tandis qu'un hélicoptère survolait le quartier. Des dizaines d'ambulances arrivaient sur place toutes sirènes hurlantes, tandis que d'autres s'éloignaient des lieux avec des blessés à leur bord, a constaté l'AFP sur place.

On pouvait voir sur place la carcasse calcinée d'une voiture et deux incendies dans une rue devant le stade. Un témoin de l'explosion a raconté avoir vu "des morceaux de corps voler".

Omer Yilmiz, un agent d'entretien de la mosquée Dolmabahce qui prenait le thé dans un café, a de son côté raconté avoir vu des flammes monter haut dans le ciel. "Les gens ont plongé sous les tables, des femmes se sont mises à pleurer, des supporters de foot se sont mis à l'abri. C'était horrible", a-t-il raconté.

Nombreux attentats

Les autorités ont interdit de diffuser des images liées à l'attaque, une mesure prise après chaque attentat. Selon l'agence de presse gouvernementale Anadolu, le parquet antiterroriste d'Istanbul a ouvert une enquête sur l'explosion.

La Turquie a été frappée par de nombreux attentats ces dernières années, certains particulièrement meurtriers comme celui commis par deux kamikazes qui a fait 45 morts le 28 juin dernier à l'aéroport international d'Istanbul. Certaines attaques ont été revendiquées par l'organisation Etat islamique (EI), d'autres par des séparatistes kurdes ou des organisations militantes d'extrême gauche.

la rébellion séparatiste du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et une organisation dissidente connue sous le nom de TAK prennent régulièrement pour cible des véhicules de la police. Deux précédents attentats contre des cars de la police ont fait des dizaines de morts cette année à Ankara.

ats, reu, afp

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