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Choc et colère à New York après l'assassinat de deux policiers

Des enquêteurs sur la scène du crime samedi à New York.
Des enquêteurs sur la scène du crime samedi à New York.
Sur les lieux du drame, samedi à New York.
Sur les lieux du drame, samedi à New York.
Un mémorial sur les lieux du drame dans le quartier de Brooklyn
Un mémorial sur les lieux du drame dans le quartier de Brooklyn


Publié le 21.12.2014


Etats-Unis • New York était sous le choc dimanche, sa police furieuse, après l'assassinat de deux agents. Ceux-ci ont été exécutés par un homme qui voulait apparemment venger deux Noirs, dont la mort a suscité de nombreuses manifestations aux Etats-Unis ces dernières semaines.

Les deux policiers de 32 et 40 ans, Wenjian Liu et Rafael Ramos, dont l'un était jeune marié et l'autre père d'un fils de treize ans, ont été tués de sang-froid, atteints en pleine tête dans leur voiture stationnée devant une cité HLM de Brooklyn samedi après-midi.

Leur agresseur, un homme noir de 28 ans, membre présumé du gang "Black Guerilla Family", connu des services de police, s'est ensuite suicidé sur un quai de métro. "Ils n'ont pas eu la possibilité de sortir leur arme et n'ont peut-être même jamais vu leur agresseur", a déclaré, bouleversé, le chef de la police de New York, Bill Bratton.

"Tuons la police"

Le meurtrier était venu de Baltimore, à 300 km au sud de New York, et avait annoncé ses intentions sur Instagram. "Je mets des ailes aujourd'hui aux cochons. Ils prennent un des nôtres... Prenons deux des leurs", avait-il écrit.

"#Tuons la police, #RIPErivGardner #RIPMikeBrown", avait-il ajouté, en référence à Eric Garner, père de famille noir décédé lors d'une interpellation musclée en juillet à New York et Mike Brown, adolescent tué par un policier à Ferguson (Missouri) en août.

La mine grave, le maire de NYC Bill de Blasio et Bill Bratton ont assisté ensemble dimanche à une messe en la cathédrale Saint-Patrick, alors que des mains inconnues venaient déposer bougies et fleurs sur le lieu du drame.

Relations tendues

Ce double assassinat, dans une ville où les meurtres sont au plus bas depuis 20 ans, est arrivé au pire moment pour le maire démocrate.

Ses relations sont déjà tendues avec sa police qui l'accuse de ne pas assez la soutenir et d'être bienveillant envers les manifestants. Des policiers venus rendre hommage à leurs collègues lui ont ostensiblement tourné le dos samedi soir à l'hôpital.

ats, afp

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