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Disparitions forcées en Egypte: le responsable d'une ONG arrêté

Depuis 2013 et l'arrivée au pouvoir du maréchal Abdel Fattah al-Sissi, à la suite de la chute du président islamiste Mohamed Morsi, les disparitions forcées se sont multipliées dans le pays. © KEYSTONE/AP/TRAN VAN MINH
Depuis 2013 et l'arrivée au pouvoir du maréchal Abdel Fattah al-Sissi, à la suite de la chute du président islamiste Mohamed Morsi, les disparitions forcées se sont multipliées dans le pays. © KEYSTONE/AP/TRAN VAN MINH


Publié le 13.09.2017


Le responsable de l'Union des familles de disparus a été arrêté dimanche à l'aéroport du Caire, a-t-on appris mercredi auprès de l'association et de sources judiciaires. Il est également lié au dossier de l'étudiant italien tué en Egypte Giulio Regeni.

Connu pour son engagement auprès des proches de victimes de disparitions forcées, Me Ibrahim Metwally a été interpellé par la sécurité de l'aéroport alors qu'il se rendait à Genève pour participer à la 113e session du Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires de l'ONU.

L'avocat, principal responsable de son ONG, est accusé de diriger une organisation illégale, de diffuser de fausses informations mais aussi de "lien" avec l'étranger. Des incriminations habituelles à l'encontre des organisations non gouvernementales égyptiennes.

Présenté au procureur de la Sécurité d'Etat, il devra rester en détention provisoire pendant au moins 15 jours, selon des sources sécuritaires, une information confirmée par l'association.

Les disparition forcées se multiplient

Depuis 2013 et l'arrivée au pouvoir du maréchal Abdel Fattah al-Sissi, à la suite de la chute du président islamiste Mohamed Morsi, les disparitions forcées se sont multipliées dans le pays.

En mai, le président al-Sissi a par ailleurs promulgué une loi restreignant considérablement les marges de manoeuvres des ONG. Peu après, en août, les Etats-Unis ont décidé de geler une partie de leur aide militaire et économique au Caire, en raison des violations des droits humains et en particulier à cause de la loi sur les ONG.

Me Metwally était aussi en lien étroit avec la défense de Giulio Regeni, un jeune chercheur italien disparu au Caire le 25 janvier 2016 et retrouvé torturé à mort quelques jours plus tard. Les atermoiements des autorités égyptiennes dans l'enquête conjointe sur ce drame ont provoqué une crise diplomatique avec Rome.

ats, afp

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