La Liberté

Le président malien veut "éviter la psychose"

Opération de désinfection contre Ebola à Monrovia (Liberia).
Opération de désinfection contre Ebola à Monrovia (Liberia).
Un malade d'Ebola attend d'être pris en charge (archives)
Un malade d'Ebola attend d'être pris en charge (archives)
Le corps d'une victime est emporté au Libéria (archives)
Le corps d'une victime est emporté au Libéria (archives)
Le président Boubacar Keïta tente de calmer les esprits (archive)
Le président Boubacar Keïta tente de calmer les esprits (archive)


Publié le 25.10.2014


Ebola • Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a assuré samedi que son pays était déterminé à tout faire pour "éviter la psychose, la panique". Une fillette de deux ans est décédée de la maladie vendredi dans ce pays. Il s'agit du premier cas d'Ebola identifié au Mali.

"Depuis le déclenchement de cette épidémie, nous avons pris au Mali toutes les mesures pour que nous soyons à l'abri, mais nous ne sommes jamais hermétiquement fermés à ce mal-là, la preuve", a déclaré le chef de l'Etat malien dans une interview accordée à RFI et au journal "Le Monde" avant l'annonce du décès de la fillette.

"La Guinée est un pays voisin du Mali, nous avons une frontière commune que nous n'avons pas fermée, que nous ne fermerons pas non plus", a-t-il ajouté. La fillette décédée était revenue le 19 octobre en car de Guinée où elle s'était rendue avec sa grand-mère à Kissidougou (sud), région particulièrement touchée par Ebola.

"Imprudence"

M. Keïta a estimé que la grand-mère de la fillette s'était montrée "imprudente" en se rendant en Guinée "par les temps qui courent". Mais il a assuré que Bamako prenait toutes les mesures nécessaires pour faire face à Ebola. "Au niveau aéroportuaire, les mesures des douanes ont été prises, des contrôles thermiques", a-t-il souligné.

Avant même son décès, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait évoqué les risques de contamination des personnes ayant été en contact avec l'enfant, qui présentait des symptômes de la maladie et était donc contagieuse, avant son retour au Mali.

L'OMS a néanmoins salué la "réaction rapide des autorités maliennes", et s'est félicité de la présence dans le pays d'équipes de l'OMS et des Centres fédéraux américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC).

Plus de 10'000 cas

Le Libéria, la Guinée et la Sierra Leone sont les trois pays les plus touchés par la fièvre hémorragique virale qui a déjà fait 4922 morts sur 10'141 cas connus à la date du 23 octobre, selon un dernier bilan publié samedi par l'OMS.

ats, afp

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11