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Effectifs en repli dans l'industrie horlogère suisse en 2016

Représentant les trois quarts des effectifs totaux, le personnel de production est un véritable baromètre pour la branche (archives). © KEYSTONE/SANDRO CAMPARDO
Représentant les trois quarts des effectifs totaux, le personnel de production est un véritable baromètre pour la branche (archives). © KEYSTONE/SANDRO CAMPARDO


Publié le 27.06.2017


Les effectifs de l’industrie horlogère et microtechnique ont reculé en Suisse l'an dernier. Fin septembre 2016, ils s’établissaient à 56'802, soit une baisse de 1996 postes par rapport à l’année précédente (-3,4%).

Dans son communiqué diffusé mardi, la Convention patronale de la branche (CP) qualifie ce recul de modéré, étant donné la situation économique rencontrée par le secteur l'année dernière.

Représentant les trois quarts des effectifs totaux, le personnel de production est un véritable baromètre pour la branche, souligne l'organisation faîtière des employeurs de l'industrie horlogère et microtechnique. Touché par le ralentissement économique, il a accusé un repli de 3014 unités (-7,1%) pour se fixer à 39'526 postes.

Rebond technique

A l'inverse, le personnel administratif a connu une progression de 909 unités, soit un bond de 6,3%, pour atteindre 15'324 postes. Mais selon la Convention patronale, cette hausse est essentiellement technique du fait de la prise en compte de boutiques horlogères non prises jusqu'ici en considération et du fait que certaines firmes recensent comme employé administratif le management de production.

Le personnel de direction a également augmenté pour se chiffrer à 1804 unités, soit une progression de 137 postes. Le personnel à domicile s'est toutefois replié à 148 postes (-28 unités). A noter que sa part est extrêmement faible puisqu'il représente 0,3% de l'ensemble des salariés du secteur.

Neuchâtel toujours premier

Par régions, le trio de tête des cantons horlogers, pour ce qui concerne les effectifs, est toujours composé de Neuchâtel (14’495), Berne (11’505) et Genève (10’014). "Il regroupe ainsi près des deux tiers des effectifs totaux", précise l'organisation faîtière.

Le tiers restant est constitué des cantons suivants: Jura (6493), Vaud (5673), Soleure (3765) et le Tessin (2151). Sans oublier, dans une moindre mesure, Schaffhouse (837), Bâle-Campagne (690), le Valais (652) et Fribourg (203).

Plus de personnel qualifié

Sur le plan de la formation, la part d'employés qualifiés a également progressé. Elle s'est chiffrée à 69,2%, contre 66,5% en 2015. Et elle représente désormais près de 70% des effectifs, alors qu'il y a 25 ans, on n’en comptait qu’un tiers.

"Le nombre d’apprentis est, lui aussi, en légère hausse: 1247 personnes effectuent actuellement un apprentissage en entreprise", précise la Convention patronale. Cette proportion représente 23% des effectifs totaux.

Moins de firmes

A noter que le nombre d'entreprises de la branche s'est légèrement contracté en 2016 (699 contre 709), essentiellement dans l’activité commerciale. Parmi les autres domaines d’activité, le produit terminé représente 19,7% des firmes la branche. La sous-traitance en représente le 40,9%. Et presque un quart des sociétés proviennent de secteurs indirectement liés à l’horlogerie tels que la microtechnique ou la fabrication de machines.

Enfin, les entreprises soumises à la convention collective de travail (CCT) signée avec les syndicats du secteur sont largement majoritaires: elles représentent près des trois quarts d’entre elles (512 unités) et occupent 48'786 personnes. En d’autres termes, 85,9% des employés exerçaient, en 2016, leur activité dans des groupes soumis à la CCT de la branche.

ats

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