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Explosions près d'un hôtel thaïlandais: un mort et 30 blessés

Une série d'explosions avaient déjà fait, il y a deux semaines, plusieurs morts et des dizaines de blessés dans des stations balnéaires thaïlandaises, dont Hua Hin (archives). © KEYSTONE/EPA/RUNGROJ YONGRIT
Une série d'explosions avaient déjà fait, il y a deux semaines, plusieurs morts et des dizaines de blessés dans des stations balnéaires thaïlandaises, dont Hua Hin (archives). © KEYSTONE/EPA/RUNGROJ YONGRIT
Les attaques à la bombe sont fréquentes dans le sud de la Thaïlande, comme sur le cliché à Nong Chik le 5 juillet dernier (archives). © KEYSTONE/EPA/ABDULLAH WANGNI
Les attaques à la bombe sont fréquentes dans le sud de la Thaïlande, comme sur le cliché à Nong Chik le 5 juillet dernier (archives). © KEYSTONE/EPA/ABDULLAH WANGNI


Publié le 24.08.2016


Deux bombes ont explosé mardi soir près d'un hôtel de la station balnéaire de Pattani, dans l'extrême sud de la Thaïlande, faisant un mort et 30 blessés, deux semaines après une série d'attentats, a annoncé la police mercredi. Toutes les victimes sont thaïlandaises.

La première déflagration s'est produite sur un parking, derrière l'hôtel Southern. De moindre intensité, elle a semé la panique dans ce quartier où se trouvent bars à karaoké, salons de massage et restaurants. Elle n'a pas fait de blessé.

La seconde explosion, 45 minutes plus tard, venait d'un camion garé à l'entrée de l'hôtel. Elle a fait un mort et 30 blessés, a précisé la police. La personne tuée est une civile thaïlandaise de 34 ans qui se trouvait à proximité de l'hôtel Southern.

Selon la police, l'établissement, situé dans un quartier animé de la capitale régionale, a été fortement endommagé par la déflagration.

Rébellion musulmane

D'après les hôpitaux, aucun étranger ne figure parmi les personnes blessées. La province de Pattani, une des trois où est active une rébellion musulmane locale, n'est pas touristique et n'attire que très peu d'étrangers.

Les attaques à la bombe sont fréquentes dans l'extrême sud de la Thaïlande. Elles sont habituellement non revendiquées mais attribuées à la rébellion musulmane indépendantiste. Les attentats à la voiture piégée sont moins fréquents.

Ces attentats interviennent moins de deux semaines après une série d'explosions qui ont touché trois des stations touristiques les plus populaires de Thaïlande et une ville dans le sud du pays. Elles avaient fait quatre morts et des dizaines de blessés, dont des étrangers.

Un message

Avec cet attentat à Pattani, les rebelles "essayent clairement d'envoyer le message qu'ils sont capables de frapper des zones urbaines majeures", analyse Zachary Abuza, expert des rébellions du Sud-Est asiatique interrogé par l'AFP.

La police a pointé du doigt cette semaine la piste des rebelles musulmans de l'extrême sud du pays pour les attentats des 11 et 12 août. Les enquêteurs ont récemment perquisitionné une école islamique dans la province de Narathiwat, voisine de celle de Pattani, où certains des suspects auraient étudié.

La rébellion indépendantiste du sud reste habituellement active dans les trois provinces de l'extrême sud, notamment Pattani. Embuscades contre des patrouilles de l'armée thaïlandaise et assassinats d'enseignants bouddhistes y sont le lot quotidien, après plus d'une décennie d'affrontements ayant fait des milliers de morts, notamment des civils.

Les musulmans locaux revendiquent plus d'autonomie pour cette région frontalière de la Malaisie, qui n'a été rattachée à la Thaïlande qu'au début du XXe siècle. Aucun lien des groupes rebelles locaux avec le terrorisme islamiste international n'a été établi jusqu'ici.

ats, reu, afp

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