Un puissant séisme a frappé tôt mercredi le centre de l'Italie, faisant au moins 120 morts, près de 400 blessés, et et de nombreux disparus. Des dizaines de bâtiments ont été détruits, où de nombreuses personnes sont encore prises au piège.

Le séisme de magnitude 6,0 a partiellement détruit au moins trois villages dans une région montagneuse au nord-est de Rome. La secousse a fait au moins 120 morts et de nombreux disparus, a déclaré M. Renzi lors d'une conférence de presse. Il a également fait état de quelque 368 blessés.

"Et ce n'est pas un bilan définitif", a ajouté Matteo Renzi à Rieti, non loin de la zone du séisme où il s'était rendu brièvement avant cette conférence de presse.

Les premières images parvenues des villages les plus touchés révèlent l'ampleur des destructions. Des immeubles ne sont plus que ruines, des secouristes fouillent les décombres à mains nues dans l'espoir de retrouver des survivants, des gens hagards se regroupent dans les rues ou les places de leur village, partiellement détruit en quelques secondes.

Une photo publiée sur les réseaux sociaux montre des habitants fuyant leur maison, à moitié détruite, suspendus à des draps. L'une des communes les plus touchées, Pescara del Tronto, village de quelques centaines d'habitants, semble rayée de la carte, selon ces images. Au moins dix personnes y ont trouvé la mort, a encore indiqué Mme Postiglione.

Centaines de disparus

La protection civile italienne n'a pas avancé de chiffre, mais selon l'agence Agi, des centaines de disparus, pris au piège dans leurs maisons qui se sont écroulées alors qu'ils dormaient, sont toujours recherchés. Ce tremblement de terre de magnitude 6,2, selon l'Institut américain de géologie (USGS), mais de 6,0, selon son équivalent italien, a secoué le centre de la péninsule mercredi à 03h36.

Il s'agit du plus important séisme en Italie depuis le 20 mai 2012 où un tremblement de terre de magnitude 6,0 avait fait 25 morts entre Modène et Ferrare. Le 6 avril 2009, un séisme de magnitude 6,3 avait fait plus de 300 morts, non loin de la secousse de mercredi, tout près de L'Aquila.

A Amatrice, dans le Latium, à proximité de l'épicentre du séisme, des scènes de destruction totale ont été racontées par les habitants de ce village pittoresque et très touristique.

Ressenti jusqu'à Rome

Stefano Petrucci, le maire de la commune voisine d'Accumoli, a évoqué, les larmes aux yeux, une "situation dramatique", décrivant une ville à moitié détruite.

Parmi les victimes figure une petite fille de neuf mois, retrouvée morte au milieu des décombres à Arquata del Tronto. Ses parents ont été extraits vivants et ont été transférés à l'hôpital. Deux frères de quatre à sept ans ont été retrouvés vivants grâce à leur grand-mère chez qui ils logeaient. Ils s'étaient tous trois réfugiés sous un lit.

Au moins 39 répliques, dont la plus forte d'une magnitude de 5,3, ont suivi ce séisme. Il a été ressenti jusqu'à Rome où nombre de palais ont tremblé et des dizaines de personnes ont été réveillées.

ats, afp, reu