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Greenpeace teste le pollen dans douze pays européens

Greenpeace juge ces résultats "choquants" (arc.)
Greenpeace juge ces résultats "choquants"  (arc.)


Publié le 16.04.2014


Greenpeace a publié mercredi un nouveau rapport sur la présence de pesticides dans 25 échantillons de pain d'abeille et 107 échantillons de pollen piégé provenant de douze pays européens, dont la Suisse. Ces relevés issus des saisons de butinage 2012 et 2013 n'apportent rien de fondamentalement nouveau, selon Agroscope.

Les analyses ont révélé la présence d'au moins un pesticide dans les deux tiers des échantillons environ. Soit dans 72 des 107 échantillons de pollen piégé (22 insecticides/acaricides, 29 fongicides et deux herbicides), et dans 17 des 25 échantillons de pain d'abeille (neuf insecticides/acaricides et huit fongicides).

Pour Greenpeace, ces résultats sont "globalement en phase avec ceux de précédentes études menées sur les produits apicoles et le pollen piégé". Ces dangers "ont été ignorés ou au mieux sous-estimés lors des discussions passées et actuelles sur la santé des abeilles et la protection des pollinisateurs", a indiqué l'organisation écologiste dans un communiqué.

Dans son communiqué, Greenpeace juge ces résultats "choquants" et incrimine "les grandes entreprises de l'agrochimie telles que Syngenta, Bayer ou encore BASF". Une action a d'ailleurs été menée par des activistes mercredi devant le siège de Bayer à Leverkusen (D).

Résidus d'origine apicole

Interrogés par l'ats, la station fédérale Agroscope et l'Office fédéral de l'agriculture indiquent que "plusieurs études ont déjà montré cet état de fait et sont également citées dans le document de Greenpeace. "L'étude de Greenpeace n'est en ce sens pas nouvelle". En outre, "si elle montre la présence de multiples pesticides dans le pollen, elle ne démontre aucun effet toxique du mélange".

Par ailleurs, "il est fait mention de présence dans le pollen d'Amitraz, de Tau-fluvalinat et de coumaphos sans mentionner que ces substances sont utilisées en apiculture pour lutter contre le parasite de l'abeille Varroa destructor. L'origine de ces résidus est apicole et pas agricole", notent Agroscope et l'OFAG.

ats

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