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Un mort, l'opposition va manifester malgré l'interdiction

Malgré la contestation, le président vénézuélien Nicolas Maduro, dont le mandat s'achève en janvier 2019, a réaffirmé sa détermination, sommant l'opposition de "respecter le droit du peuple à voter librement" et "sans violence". © KEYSTONE/EPA EFE/MIRAFLORES/MIRAFLORES PALACE HANDOUT
Malgré la contestation, le président vénézuélien Nicolas Maduro, dont le mandat s'achève en janvier 2019, a réaffirmé sa détermination, sommant l'opposition de "respecter le droit du peuple à voter librement" et "sans violence". © KEYSTONE/EPA EFE/MIRAFLORES/MIRAFLORES PALACE HANDOUT
De nombreuses rues étaient bloquées, principalement dans le sud-est et l'est de la capitale Caracas, bastions traditionnels de l'opposition. © KEYSTONE/AP/ARIANA CUBILLOS
De nombreuses rues étaient bloquées, principalement dans le sud-est et l'est de la capitale Caracas, bastions traditionnels de l'opposition. © KEYSTONE/AP/ARIANA CUBILLOS
Les forces de l'ordre particulièrement exposées depuis plusieurs semaines dans les rues de Caracas © KEYSTONE/EPA EFE/MIGUEL GUTIERREZ
Les forces de l'ordre particulièrement exposées depuis plusieurs semaines dans les rues de Caracas © KEYSTONE/EPA EFE/MIGUEL GUTIERREZ
Jeudi matin, certaines zones de Caracas étaient quasiment désertes, jonchées de barricades et de décombres, au lendemain de la première journée de grève générale de 48 heures à l'appel de l'opposition. © KEYSTONE/AP/ARIANA CUBILLOS
Jeudi matin, certaines zones de Caracas étaient quasiment désertes, jonchées de barricades et de décombres, au lendemain de la première journée de grève générale de 48 heures à l'appel de l'opposition. © KEYSTONE/AP/ARIANA CUBILLOS


Publié le 27.07.2017


Un homme de 49 ans est décédé jeudi dans une manifestation au Venezuela, au deuxième jour de la grève générale contre l'élection dimanche d'une Assemblée constituante. L'opposition a appelé à continuer à manifester malgré l'interdiction du gouvernement.

Le décès de Leonardo Gonzalez, "durant une manifestation" dans l'Etat de Carabobo (nord), est le quatrième en deux jours au cours de cette grève générale de 48 heures. Il porte à 107 le nombre des morts depuis le début des manifestations contre le président Nicolas Maduro début avril.

L'opposition vénézuélienne a toutefois appelé jeudi à défiler vendredi dans tout le pays contre le projet de Constituante voulue par le président socialiste Nicolas Maduro, malgré l'interdiction du gouvernement de manifester.

"Le régime a annoncé qu'il était interdit de manifester (...). On répond avec la prise du Venezuela demain", a écrit sur son compte Twitter la coalition de l'opposition, la Table de l'unité démocratique (MUD).

5 à 10 ans de prison

Le ministre de l'Intérieur, le général Nestor Reverol, avait déclaré l'interdiction des "réunions et manifestations publiques, les rassemblements et tous les événements de même nature susceptibles de perturber ou d'affecter le déroulement normal du processus électoral". Les contrevenants risquent de cinq à dix ans de prison.

Ces annonces interviennent alors que le pays est en partie paralysée par une grève générale de 48 heures organisée par l'opposition. Le chef de l'Etat, dont le mandat s'achève en janvier 2019, fait face depuis plus de quatre mois à des manifestations quasi-quotidiennes pour réclamer son départ.

Les antichavistes voient dans le projet de réécrire la Constitution un moyen pour M. Maduro de se cramponner au pouvoir, de contourner le Parlement élu, où l'opposition est majoritaire, et d'éviter l'élection présidentielle de la fin 2018.

Le gouvernement assure au contraire que la future Assemblée sera un "super pouvoir" qui aura la capacité de dissoudre le Parlement, qu'elle apportera la paix et permettra au pays de se redresser économiquement.

ats, afp

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