La Liberté

Hong Kong va "appliquer vigoureusement" la loi sur la sécurité

Selon la cheffe de l'exécutif hongkongais Carrie Lam, la nouvelle loi "n'est pas aussi sombre qu'il y paraît pour Hong Kong" (archives). © KEYSTONE/AP/Vincent Yu
Selon la cheffe de l'exécutif hongkongais Carrie Lam, la nouvelle loi "n'est pas aussi sombre qu'il y paraît pour Hong Kong" (archives). © KEYSTONE/AP/Vincent Yu
Selon la cheffe de l'exécutif hongkongais Carrie Lam, la nouvelle loi "n'est pas aussi sombre qu'il y paraît pour Hong Kong" (archives). © KEYSTONE/AP/Vincent Yu
Selon la cheffe de l'exécutif hongkongais Carrie Lam, la nouvelle loi "n'est pas aussi sombre qu'il y paraît pour Hong Kong" (archives). © KEYSTONE/AP/Vincent Yu


Publié le 07.07.2020


La cheffe de l'exécutif hongkongais a défendu mardi la nouvelle loi chinoise sur la sécurité, qu'elle s'est engagée à "appliquer vigoureusement". Carrie Lam a estimé qu'elle permettrait de rétablir la stabilité sur le territoire.

S'exprimant lors d'une conférence de presse, une semaine après que Pékin ait imposé cette loi au territoire semi-autonome, Mme Lam s'est montrée à la fois rassurante et menaçante.

"Le gouvernement de Hong Kong va appliquer vigoureusement cette loi", a-t-elle martelé, mettant notamment en garde les militants "radicaux" contre tout "franchissement de la ligne rouge". "Les conséquences d'une violation de cette loi sont très graves", a souligné la cheffe de l'exécutif.

Elle a cependant nié les allégations selon lesquelles cette loi menacerait les libertés dont jouissent les quelque 7,5 millions de Hongkongais, qualifiant de "sophismes" les commentaires à son sujet. Ce texte législatif "n'est certainement pas aussi sombre qu'il y paraît pour Hong Kong", a-t-elle lancé.

"Je suis certaine qu'avec le temps... la confiance sera plus grande" à la fois dans "le principe 'Un pays, deux Systèmes'", censé garantir des libertés et une autonomie inconnues en Chine continentale ainsi que pour "l'avenir de Hong Kong", a-t-elle ajouté.

Tournant

La loi sur la sécurité nationale, imposée le 30 juin par le régime chinois, constitue le tournant le plus radical pour Hong Kong depuis sa rétrocession par le Royaume-Uni à la Chine en 1997.

Jusqu'au dernier moment, Pékin a tenu secret le contenu de cette loi visant à réprimer la subversion, la sécession, le terrorisme et la collusion avec les forces étrangères. Elle se veut une réponse au mouvement de contestation sans précédent depuis 1997 apparu il y a un an.

La semaine dernière, en quelques heures, un climat de crainte s'est abattu sur la ville, la loi criminalisant notamment le fait d'appeler à l'indépendance ou une plus grande autonomie de Hong Kong. Nombre d'habitants ont effacé les traces informatiques de leur engagement pro-démocratie alors que le gouvernement a ordonné lundi aux écoles de retirer les livres qui pourraient enfreindre le texte.

Des ouvrages écrits par des figures du mouvement pro-démocratie hongkongais ont également commencé à disparaître des bibliothèques de la ville.

Pouvoirs de la police étendus

Mme Lam a rejeté ces inquiétudes, affirmant que cette loi avait été conçue pour protéger les libertés de la majorité de la population. "Je n'ai pas constaté, la semaine dernière, une crainte généralisée parmi les habitants de Hong Kong", a-t-elle affirmé.

Cette conférence de presse s'est tenue quelques heures après que le gouvernement a dévoilé un document qui élargit considérablement les pouvoirs en matière de sécurité de la police hongkongaise en vertu de la nouvelle loi.

Les forces de l'ordre pourront notamment procéder à des perquisitions sans avoir de mandat s'ils estiment que la sécurité nationale fait l'objet d'une menace "imminente".

Le chef de la police a également reçu le pouvoir de contrôler et de supprimer toute information en ligne s'il existe des "motifs raisonnables" de penser qu'elle viole la loi sur la sécurité nationale.

Tiktok suspendu

En raison de cette nouvelle loi, les habitants de Hong Kong ne pourront bientôt plus utiliser l'application TikTok, très populaire chez les jeunes, a annoncé la société lundi soir. "A la lumière des événements récents, nous avons décidé d'arrêter l'appli TikTok à Hong Kong", a déclaré un porte-parole à l'AFP.

Facebook, Google et Twitter ont eux confirmé lundi qu'ils ne répondaient plus aux demandes d'informations sur leurs utilisateurs émanant du gouvernement et des autorités de Hong Kong, par respect pour la liberté d'expression.

ats, blg, belga.be, afp, belga

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11