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Incendies américains si intenses que leur fumée atteint l'Europe

La qualité de l'air des grandes villes californiennes de Los Angeles et San Francisco, ou celles plus au nord de Portland (sur le cliché) et Seattle, compte actuellement parmi les plus mauvaises au monde à cause des incendies. © KEYSTONE/AP/Don Ryan
La qualité de l'air des grandes villes californiennes de Los Angeles et San Francisco, ou celles plus au nord de Portland (sur le cliché) et Seattle, compte actuellement parmi les plus mauvaises au monde à cause des incendies. © KEYSTONE/AP/Don Ryan
La Californie est ravagée par 25 foyers d'envergure. © KEYSTONE/EPA/EUGENE GARCIA
La Californie est ravagée par 25 foyers d'envergure. © KEYSTONE/EPA/EUGENE GARCIA
Plus de deux millions d'hectares ont été réduits en cendres dans l'Ouest américain. © KEYSTONE/AP/Gary Kazanjian
Plus de deux millions d'hectares ont été réduits en cendres dans l'Ouest américain. © KEYSTONE/AP/Gary Kazanjian


Publié le 17.09.2020


Les incendies, qui font rage depuis des semaines dans l'ouest des Etats-Unis, sont si puissants que la fumée qu'ils dégagent s'est propagée jusqu'en Europe. Ils risquent d'être encore attisés dans les prochains jours par des vents violents attendus en Californie.

Depuis qu'il a commencé ses observations satellites, en 2003, le service européen Copernicus sur le changement climatique n'avait jamais relevé des données d'une telle ampleur. L'activité de ces incendies "sans précédent" est, selon l'organisme, "des dizaines à des centaines de fois plus intense" que la moyenne.

Des quantités inédites de carbone ont déjà été relâchées dans l'atmosphère. Et la fumée, particulièrement dense, a traversé tout le pays et l'Atlantique.

"Le fait que ces incendies émettent tellement de pollution dans l'atmosphère que nous pouvons encore voir de la fumée épaisse 8000 km plus loin reflète à quel point ils sont dévastateurs, en matière d'ampleur et de durée", a souligné mercredi Mark Parrington, scientifique du service de surveillance de l'atmosphère de Copernicus.

Qualité de l'air "malsaine"

Le plus gros des fumées est concentré sur la côte ouest des Etats-Unis, où la qualité de l'air des grandes villes californiennes de Los Angeles et San Francisco, ou celles plus au nord de Portland (Oregon) et Seattle (Etat de Washington), compte actuellement parmi les plus mauvaises au monde.

Depuis des jours, elle est classée comme "malsaine", voire localement dangereuse, par les autorités locales. Certains commencent à s'inquiéter des conséquences sanitaires d'une telle exposition aux fumées.

Plus de 17'000 pompiers, épuisés par leur lutte contre les flammes depuis la mi-août, sont à pied d'oeuvre dans le seul Etat de Californie, le plus touché, avec 25 foyers d'envergure. Le gouverneur Gavin Newsom a mis en garde mercredi contre les vents de "Santa Ana", violents et chargés d'air chaud et sec, qui sont attendus sur la Californie dans les jours à venir et risquent d'aggraver une situation déjà tendue.

L'Etat a déjà subi plus de 7600 feux cette année, contre moins de 5000 durant tout 2019. La saison des incendies de forêts dure traditionnellement jusqu'en novembre, a rappelé M. Newsom.

L'un de ces feux, le "Bobcat Fire", menaçait d'engloutir l'observatoire historique du mont Wilson, près de Los Angeles, mais les pompiers sont parvenus à écarter le danger pour le moment.

Les incendies de l'Ouest américain ont fait au moins 30 morts en Californie et dans l'Oregon. Plus de deux millions d'hectares au total sont déjà partis en fumée et des dizaines de milliers de personnes ont été contraintes d'évacuer leurs domiciles, dont des centaines ont été réduits en cendres.

ats, afp

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